Même leurs ballades ressemblent à des hymnes mais c’est sans doute dû à la manière d’Eric Javelle le chanteur, on dirait du lyrisme sous-entendu et c’est très troublant, tout est emporté mais tout est intime, même l’instrumental ‘Finalmente’ apparaît en suspension, comme si on contemplait son propre bouleversement, comme si on assistait à la beauté d’un paysage et qu’on était peu à peu gagné par la transe sentimentale.

On sent que tout a été poli, comme pour faire luire les sentiments, de là peut-être les éclairs du titre, mais ce sont des éclairs délicats, des perles inusables dès qu’elles ont pénétré notre esprit.

Baden Baden est un trio de musique pop chantée en français et leur deuxième disque est précieux comme les chansons qu’on voudrait immortelles. (DS)