MONACO
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Son album Baden-Baden était déjà un exemple de chansons faussement simples débordant d’un grand calme marqué par le tropisme de l’obsession.Avec Monaco elle semble avoir enlevé l’une ou l’autre couche de superflu, elle a encore simplifié et il ne subsiste presque plus aucun battement, aucune pulsation, à part peut-être sur la reprise du Scary Monsters de Bowie, qu’elle propose dans une version très linéaire et moins aérienne tout en évoquant Nico.
Pourtant, malgré ce qui ressemble d’abord à un appauvrissement, les mélodies, quasi imperceptibles à première écoute, finissent par former la trame d’un enchantement addictif, on est d’abord effleuré par leurs contours puis subtilement balancé puis bercé par une forme de dénuement qui s’emploie à emplir l’horizon jusqu’à le saturer d’entêtement, un entêtement délicat, omniprésent comme tout ce qui finit par troubler, léger comme un parfum vibratoire, un chatouillement mélodique qui s’incruste.
On reste DANS la périphérie de notre champ d’écoute mais quel rêve délicieux ! (DS)