LITTLE JOY
Trio australien formé en 2003 à Melbourne. Ils organisent leurs premiers concerts dans des entrepôts, des galeries d’art ou carrément sur les trottoirs. Un an plus tard, le bassiste Liam Andrews chope un cancer du système lymphatique, du coup ils mettent leur carrière en sourdine pendant un petit moment. Aussitôt le musicien rétabli, ils sortent un premier album « Cancer » en 2006. Oui, ils ont de l’humour et du second degré surtout.
Deux ans plus tard, ils sortent « Paradise » et signent une première collaboration avec Steve Albini. Malheureusement nous ne possédons pas ces deux premiers opus. Mais la médiathèque vient de se doter de leur troisième album « Little Joy » pour notre plus grand plaisir.
Voici quelques qualificatifs pour vous décrire ce disque au mieux : répétitif, minimal, hypnotique, entêtant.
Leur recette: un riff à la guitare, répété à l’infini, soutenu par une basse ronde tout aussi répétitive, une batterie puissante et implacable, des textes rares, des phrases interrompues en permanence laissent parfois la place à des incantations. Leur style est assez rugueux, sans fioriture, ils vont droit au but. On pourrait retrouver leurs racines chez certains groupes post-punk comme Gang of Four ou Wire mais en y ajoutant une dose de chaleur, de groove, on peut aussi y entendre des éléments du krautrock de Neu c’est indéniable. Trois musiciens qui ont du punch