Déjanté, Decalé, Décoiffé, Nicolas Jules (auteur, compositeur, interprète) s’invite à la table des grands. Désopilant sous son air efflanqué, l’on devine sous un fin voile de pudeur une singularité évidente. Son premier opus « le cœur sur la table » nous révélait un univers culinaire et gustatif. Au travers d’un menu chansonesque taché de surréalisme à la Queneau et d’introspection humoristique à la Henri Michaux. Nicolas Jules avec lucidité et sens du détail nous dresse quelques portraits des charmes discrets de la fantaisie humaine. Sous une écriture classique ou le décorticage des mots et des images sous la focale du « tout s’explique » accentue le coté burlesque des propos anodins, l’on entreperçoit la patte de Brassens, celle des débuts de Higelin colorée de Sarclo et de Tachan. Il charpente ses saynètes pertinentes autant de mélodies travaillées dans la finesse du musette, de la java, valse et balades matinées d’accords électrifiés, mandoline, dobro ou bouzouki.
Il a reçu le Felix au coté de Vincent Vallières en 2005 au Québec pour l’écriture.