ORO
Formation originaire des Iles Féroe, c’est leur deuxième disque.
Cet album s’ouvre sur une mélopée encadrée de percussions, c’est réfrigérant et caverneux. Par la suite les sons se révèlent beaucoup plus chauds plus sourds plus ronds. Nous sommes face ici à un disque étrange et attachant. Hors du commun de par la langue utilisée, il faut avouer que ce n’est pas tous les jours qu’on entend des disques chantés en féroïen. Un disque personnel aussi puisqu’ils fabriquent une partie des instruments eux-mêmes, les sons produits par ceux-ci sont évidemment surprenants pour nos oreilles formatées en général pour écouter des guitares et des batteries plus traditionnelles. On entend par exemple des martèlements métal contre pierre comme chez le maréchal ferrant d’autrefois avec par-dessus des beats electro, des sons graves comme sortant de tuyaux. L’album est co-produit par Oktopus, dj de Dälek, groupe de hip hop obscur et massif.
Tout ceci pour vous dire que c’est un album qui marie la musique industrielle avec l’electro, des moments puissants et imposants sont confrontés à des instants de calme, leurs compositions mêlent quiétude et percussions tribales. Vous cherchiez une représentation musicale de clair-obscur ? La voici.
Et pour rester dans le sujet, je vous suggère vivement le film suédois The Sound of Noise... Vous verrez les points communs, je vous laisse la surprise!