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Pointculture_cms | critique

DOUBLE V

publié le

Depuis son retour flamboyant sur la scène du blues - après un arrêt de quinze ans -, Otis Taylor nous présente son cinquième album Double V qu'il a produit lui-même et dont il a écrit tous les textes. Guitares acoustiques, banjo, mandoline, harmonica, […]

Depuis son retour flamboyant sur la scène du blues - après un arrêt de quinze ans -, Otis Taylor nous présente son cinquième album Double V qu'il a produit lui-même et dont il a écrit tous les textes. Guitares acoustiques, banjo, mandoline, harmonica, Otis joue de tous ces instruments instaurant ainsi un climat apaisant et chaleureux.
Signalons deux nouveautés dans cet album : la présence d'une trompette et de quatre violons, et surtout le concours de sa fille Cassie qui l'accompagne à la basse et au chant. Comme à son habitude, il n'utilise pas de batterie, cette batterie qui a pourtant enfanté le blues. C'est donc dans un blues atypique incarnant à la fois des thèmes classiques et puisant dans la modernité, qu'Otis nous parle de la complexité de la vie des Afro-Américains tels que les problèmes d'intégration, le racisme, la pauvreté, la drogue, la prison, et le droit de vivre. On retrouve des rythmes hypnotiques et accrocheurs qui nous font entrer dans le monde sombre et tragique d'Otis Taylor. Il aime surprendre, déranger et, comme un messager, il veut nous faire ouvrir les yeux et nous livrer une vision de notre monde. Puisqu'il s'agit d'une œuvre familiale, Otis conclut magistralement cet album avec Buy myself some freedom, une composition d'une grande émotion interprétée par sa fille Cassie. Elle est accompagnée par la trompette de Ron Miles – accentuant l'émotion du récit d'une jeune Noire américaine prête à payer le prix de sa liberté.

( Hamid Nafil, Liège )