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Pointculture_cms | critique

YOU, ME & EVERYONE

publié le

N’allez pas gober ce que dit ce titre, peut être un clin d’œil à Miranda July, une ex musicienne qui nous a déjà donné un premier film attachant (« Me and You and

 

N’allez pas gober ce que dit ce titre, peut être un clin d’œil à Miranda July, une ex musicienne qui nous a déjà donné un premier film attachant (« Me and You and
Everyone we Know ») il y a 3 ans. Pedro est bien l’affaire d’un seul type, James Rutlege qui, sur ce second disque fait le maximum pour nous faire croire qu’un vrai groupe l’entoure. Four Tet va s’en mordiller les ongles jusqu’aux phalanges de ne pas nous avoir offert de véritable album depuis des plombes. Presque une espèce en voie de raréfaction ces «électroniciens» fouineurs et joueurs, capables de tout se permettre, d’organiser des carambolages les plus insensés (rap mutant/synthés 80’s, cuivres/electronica barrée) sans perdre le fil d’une mélodie, casser l’ambiance ou sombrer dans l’ego trip nombriliste. Des maniaques virtuoses à la manière d’un Amon Tobin qui n’ont pas besoin d’un big band pour enfiler digressions jazzy et boucles rythmiques millimétrées dans un même mouvement. Les cuivres et – une fois n’est pas coutume - le(s) xylophone(s) sont intensément sollicités dans ‘You, Me & Everyone’, parfois façon Tortoise (« Outro (Awake) ») ou même Steve Reich pendant 120 secondes (« Nothing But Pebble s»), mais Pedro use d’un maximum de ficelles instrumentales (breaks syncopés, simili r’n’b, basses chaloupées, références cinématiques…) pour instaurer des ambiances interlopes légèrement anxiogènes mais qui offrent un vaste réservoir de stimuli pour les imaginations vagabondes. Les stakhanovistes du Fil d’Ariane mélodique resteront un peu à quai, les autres feront partie de la famille.
Pas con ce titre finalement !

Yannick Hustache

 

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