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Pointculture_cms | critique

POP

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On se détourne souvent d’un artiste en disant « il fait toujours la même chose » ! On pourrait dire ça de Pierre Bastien, fidèle à son Meccanium. Je reste fidèle à Pierre Bastien. Il creuse un même sillon, mais chaque fois renouvelle l’attrait de son […]

On se détourne souvent d’un artiste en disant « il fait toujours la même chose » ! On pourrait dire ça de Pierre Bastien, fidèle à son Meccanium. Je reste fidèle à Pierre Bastien. Il creuse un même sillon, mais chaque fois renouvelle l’attrait de son univers, et surtout il est important que cet univers subsiste, cette singularité qui n’appartient qu’à lui. Pour rappel : Pierre Bastien, avec des moteurs et des pièces du jeu Meccano, construit des automates musicaux qui vont reproduire le poème sonore qu’il a en tête. Percussions, claviers, instruments à cordes… Il leur fabrique des prothèses motrices, ils jouent tout seul. Comme à l’infini. Comme un arrière fond tribal lancinant, hypnotique, une trame. Ce n’est qu’une partie du dispositif. Il y greffe le bruit des sillons, en jouant avec de vieux tourne-disques. Il extrait le souffle profond et sauvage de la jungle des sillons. Répétitif, haletant. Grésillement. Extraits griffés. Ambiances lointaines. Parfois il joue de la trompette bouchée. Comme toujours lorsqu’il s’agit de la confrontation avec le monde des automates : c’est très léger, drôle, et en même temps effrayant, inquiétant, ces machines qui rendent la musique autonome, qui permettent aux instruments de jouer sans nous. C’est aussi, rappelons le, une démarche visuelle, plasticienne : voir le Meccanium, c’est magique.

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