TURN THE LIGHTS OUT
Originaire de Chicago, The Pony sortent leur troisième album studio. Auparavant, il y avait eu "Laced with Romance" en 2004 et "Celebration Castle", dont la production était signée Steve Albini, en 2005. Le quatuor remet le couvert en produisant eux-mêmes cet opus en collaboration avec John Agnello à qui l'on doit le dernier album de The Hold Steady.
Ce nouvel opus commence bien avec un "Double Vision" fort, puissant comme un White Stripes, avec des tons psychédéliques de derrière les fagots, une guitare à la réverb importante, une rythmique simple et percutante et un chant qui n'est pas sans rappeler les Doors de Jim Morrison.
Le groupe propose aussi des tons New Wave proches de The Cure. C'est le cas avec "Small Talk" par exemple. Leur éventail est finalement varié puisque "Turn The Lights Out" prendra des couleurs rock alternatif simple, aux voix imposantes, mais d'une efficacité redoutable. "Shine" fera lui la place belle au chant avec malgré tout des guitares tantôt incisives tantôt aériennes.
Le groove de "Poser Psychotic" séduit avec sa voix baignée de réverb qui vient de l'arrière sur une rythmique irrésistible et métronomique. Les guitares y ajoutent des riffs à foison. "Exile On My Street" invective. Le rythme se fond dans un groove répétitif enivrant.
L'ambiance Doors est à nouveau très présente sur "Harakiri". Le chant est sombre, baignant dans l'étrange, la guitare roucoule ou se tord de douleur. "Maybe I'll Try" continue sur la trace des Doors avec un côté très hypnotique. L'ambiance fait fin sixties. Quant à "Pickpocket Song", il termine en force un album somme toute très psyché avec sa rythmique répétitive à n'en plus finir sur laquelle les musiciens se déchaînent sans retenue.
Ce troisième album de The Ponys est imbibé d'un rock psychédélique aux tournures alternatives. On pense souvent aux Doors mais aussi aux White Stripes. Une découverte à faire si vous aimez ces références.
Brigitte Lebleu