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Pointculture_cms | critique

GERINGONÇA

publié le

« Geringonça » veut dire « bric-à-brac ». Dans la langue française, ce mot a une connotation relativement négative, ses synonymes étant désordre, fatras, fouillis… autant de termes peu flatteurs ne pouvant être associés au contenu de cet album.



Au Brésil, le terme a peut-être un sens plutôt positif qu’on pourrait rapprocher de termes comme mélange, pot-pourri, mixtion, panachage ou encore assortiment.
Il est vrai que Ricardo Tété a invité nombre de styles sur son premier album: pop, ballades, jazz, sambas… le tout infusé dans une ambiance bossa nova. Mais il a dosé sa mixture avec beaucoup d'à-propos. Les arrangements ont été pensés avec finesse et justesse - jamais trop ni trop peu - et, de temps à autre, quelques «feintes» permettent d’éviter les écueils d’un album trop lissé.
Car, même si Ricardo Tété signe ici un premier album solo avec les rôles de guitariste, chanteur, auteur et compositeur, ce n’est pas vraiment un coup d’essai: il s’est forgé une solide expérience comme guitariste et chanteur dans l’Orquestra do Fubà, une formation dont les musiciens sont d’origine brésilienne mais qui a vu le jour en France. C’est dans ce pays que Ricardo Tété a donné un nouveau départ à sa vie, il y a cinq ans. Un choix motivé par sa passion pour la culture européenne, surtout pour les films d’auteurs français. Son disque est d’ailleurs truffé de références littéraires et cinématographiques. Encore un élément qui apporte de l’eau à son moulin « bric-à-brac ».
Adoptons finalement patchwork, un terme qui sied bien à cet album à la vitalité rafraîchissante, souvent sucrée, mais jamais sirupeuse.
Isabelle Delaby

 

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