DAMNÉS DE LA TERRE - VHS (LES)
À Madagascar, dans l'île de Nosy Lava, le bagne créé
À Madagascar, dans l'île de Nosy Lava, le bagne créé
en 1911 par l'administration coloniale française continue à exister
- et à être géré selon les mêmes
règles - depuis l'indépendance du pays en 1960. Quelque deux cents forçats, au visage sans âge, vivent là, oubliés depuis longtemps. La relégation, cette « plaie du régime colonial », a mué en emprisonnement à perpétuité les condamnations initiales de quelques années. Ces bagnards, en proie à la déchéance humaine, racontent avec courage l’injustice de leur détention prolongée et leur lutte quotidienne pour survivre. Depuis vingt ou quarante ans, ils travaillent pour l'État à l'entretien du bagne ou dans les champs et les rizières aux alentours pour quelques aliments ou vêtements de rechange mais, surtout, « pour garder leur dignité et avoir le droit d’être un humain »…
Au travers de leurs témoignages bouleversants, le film rappelle l'histoire coloniale, son héritage importé et une indépendance difficile à assurer. Il se penche sur le sort de ces « damnés de la terre » et met en évidence la question de l'oubli et de la survie de ces hommes, aux droits et à la dignité bafouées.
Note : Le document a reçu le Prix « Albert Londres » en 2000. Diffusé à la télévision malgache, il a eu de telles répercussions qu’il obligea le président Didier Ratsiraka à gracier l’ensemble des bagnards encore détenus sur l’île.
Catherine Mathy, Dépt. Fiction Documentaire)
règles - depuis l'indépendance du pays en 1960. Quelque deux cents forçats, au visage sans âge, vivent là, oubliés depuis longtemps. La relégation, cette « plaie du régime colonial », a mué en emprisonnement à perpétuité les condamnations initiales de quelques années. Ces bagnards, en proie à la déchéance humaine, racontent avec courage l’injustice de leur détention prolongée et leur lutte quotidienne pour survivre. Depuis vingt ou quarante ans, ils travaillent pour l'État à l'entretien du bagne ou dans les champs et les rizières aux alentours pour quelques aliments ou vêtements de rechange mais, surtout, « pour garder leur dignité et avoir le droit d’être un humain »…
Au travers de leurs témoignages bouleversants, le film rappelle l'histoire coloniale, son héritage importé et une indépendance difficile à assurer. Il se penche sur le sort de ces « damnés de la terre » et met en évidence la question de l'oubli et de la survie de ces hommes, aux droits et à la dignité bafouées.
Note : Le document a reçu le Prix « Albert Londres » en 2000. Diffusé à la télévision malgache, il a eu de telles répercussions qu’il obligea le président Didier Ratsiraka à gracier l’ensemble des bagnards encore détenus sur l’île.
Catherine Mathy, Dépt. Fiction Documentaire)