ROOM
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Comme souvent dans le jazz les rencontres les plus inattendues donnent les résultats les plus excitants. Nels Cline est plutôt un atypique alors que Julian Lage est catalogué plus classique. La liste des disques sur lesquels le premier a joué et la diversité de ses choix et de ses manières sont impressionnants, c’est un inclassable qui possède un style.
Qu’on juge en quelques noms: Tinariwen, Tim Berne, Thurston Moore, Zeena Parkins et sa harpe, Rufus Wainwright ou le mythique Wilco dont il fait partie. Julian Lage lui est beaucoup plus jeune, on le connait pour sa complicité avec Gary Burton et on le situe plus comme un adepte d’un swing et d’un jazz plus ancrés dans la tradition tout en étant très moderne. Et voilà donc qu’ils se rencontrent, que leurs univers respectifs semblent sortir d’eux-mêmes pour aller vers l’autre ou pour en inventer un troisième.
N’étant pas musicologue je ne statuerai pas là-dessus mais quelques mots me viennent à l’esprit : facilité, limpidité, complémentarité (je me suis dit qu’ils étaient frères !!!) et puis douceur des dessins, des coups de crayons, j’ai pensé à des dessinateurs de génie qui dressent des lignes entrelacées pour des enfants puisque le simple amateur (celui qui aime) de musique est un enfant. Je les vois clairement dessiner avec leurs guitares. (DS)