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Pointculture_cms | critique

OK BAMBOO

publié le

Avec une candeur extraordinaire, et un manque de cynisme typiquement japonais, Shuta Hasunuma fait une musique qui n’a pas peur d’être jolie. Là où un musicien occidental craindrait de risquer sa crédibilité et se croirait oblige d’ajouter une couche […]

okAvec une candeur extraordinaire, et un manque de cynisme typiquement japonais, Shuta Hasunuma fait une musique qui n’a pas peur d’être jolie. Là où un musicien occidental craindrait de risquer sa crédibilité et se croirait oblige d’ajouter une couche de distorsion ou de dissonance à sa musique afin de ne pas passer pour .. gentil, Hasunuma réalise ici un album mélodieux, lyrique et simple. Sur une base glitchy, héritée du clicks’n’cut, il découpe des vaguelettes de piano, de guitare acoustique, et de field-recording. Il dédie son album au bambou, une plante « entre l’herbe et le bois, symbole de force et de résistance ». Partagé équitablement entre les images de nature et les paysages urbains, « Ok Bamboo » réalise le même équilibre entre simplicité et complexité que l’album « The Isle » de World Standard et Wechsel Garland, une même base mélodique dépouillée, limpide, alliée à des arrangements électroniques, des découpages informatiques qui y ajoutent juste ce qu’il faut de modernité, d’originalité et de créativité pour empêcher le disque de sombrer dans le trivial. Loin du syndrome « tapisserie sonore » associé à la musique ambient, ce disque parvient à être à la fois éminemment contemplatif et pourtant tout bonnement émouvant.

Benoît Deuxant

 

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