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Pointculture_cms | critique

CAFARD MONDIAL

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Dans la foulée de bouleversements internes et d’activités musicales parallèles, changement de nom, départ et entrée de musiciens, départ du collectif Jaune Orange, organisation du label Matamore, le quintet liégeois accouche de son véritable premier […]

Dans la foulée de bouleversements internes et d’activités musicales parallèles, changement de nom, départ et entrée de musiciens, départ du collectif Jaune Orange, organisation du label Matamore, le quintet liégeois accouche de son véritable premier album. Cafard Mondial, sorti au printemps 2006, sonne comme une réflexion pleine de tendresse sur un monde global déshumanisé.
C’est un album qui dégage bien d'autres sentiments que de la tristesse, en fait peu de tristesse si on rentre vraiment dedans.
Moi, il me réconforte, il me caresse, il me tend les bras. Je sens le frôlement des hautes herbes lors de mes courses dans les champs de mon enfance quand je me retrouvais soudain surpris, entouré d'orties… une rivière un peu menaçante à traverser. J'ai aussi à plusieurs reprises le sentiment d'être tombé dans un étrange jardin d'enfants où bienveillance, tendresse et chaleur mélodiques alternent avec des petits évènements troublants, où les manèges et autres engins familiers virent merveilleusement au surnaturel.

Je dois dire que cette basse qui continue à fondre par petits bonds au coeur du vertige de L'homme fier, c'est du miel pour moi. En fait ce disque m'attendait. C'est toujours con d'en parler trop tôt peut-être même d'en parler tout court ?. Mais on le sait bien que les mots ne traduiront pas la musique. Cette curieuse batterie qui galope en boitant derrière « Jean-Paul III », ces guitares qui nous veulent du bien, ces incursions du paranormal, ces instruments à vent qui soufflent le printemps : c’est cela, Il est printanier votre disque. « Marchin », on dirait Bambi qui se lève et qui s'étonne d'y arriver. À chaque plage un curieux mélange de mélodie et de trouble sentimental.
Il est riche et je n'ai pas fini d'en faire le tour comme un bon petit jardin, un jardin discret qu'on risque de traverser sans le voir si on ne passe pas au bon moment.

PCO

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