La jeune Lee Holloway, fraîchement sortie de l’hôpital psychiatrique où elle fut internée pour sa fâcheuse tendance à s’automutiler, essaye de reprendre une vie normale. Mais ce n’est pas chose facile avec un père alcoolique, une mère un peu trop présente et un petit copain «bien gentil». Pour sortir de cette autre maison de fous, elle postule pour un boulot de secrétaire auprès d’un avocat. La voilà de plain-pied dans la vie active.  
Mais chassez le naturel, il revient au triple galop, surtout que son patron a lui aussi de fâcheuses tendances, il est un peu sado-maso sur les bords. Dans son bureau, le harcèlement moral n’est pas de mise, et les châtiments corporels (la fessée en premier) sont monnaie courante. Et sa secrétaire va prendre cela comme argent comptant et va en redemander. C’est le début du cercle vicieux.
Ce film est une adaptation d’une nouvelle de Mary Gaitskill.
Le réalisateur, Steven Shainberg, en fit d’abord un court métrage de vingt-deux minutes qui se fit remarquer à Hollywood, mais c’est dans le circuit indépendant de New York qu’il trouva les moyens de monter son film. Le sujet dérange Hollywood et son puritanisme.
Pour son second long métrage, Steven Shainberg maîtrise son sujet à la perfection. Il évite de tomber dans l’écuelle du porno soft sans queue ni tête et nous propose une réflexion sur les déviances du comportement humain dans la vie de tous les jours et sur la recherche du partenaire idéal. Malgré cela, le film n’est pas à mettre devant des yeux trop chastes. Vous voilà prévenu.
Pour le casting on retrouve un James Spader au mieux de sa forme (dans la veine de Crash VC7586, VC7587 et de Sexe, mensonges et vidéo VS2400, VS2401) et Maggie Gyllenhaal (Donnie Darko VD4643, VD4644, Cecil B. Demented VC1341, VC1342, Adaptation VA1066, VA1067) très convaincante dans un rôle difficile.
TM