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Pointculture_cms | critique

BAL DES CASSE-PIEDS (LE)

publié le

Ne vous laissez pas induire en erreur par les premières minutes terriblement ringardes de ce film : passé le pénible générique de début, l’avant-dernier long-métrage d’Yves Robert est un véritable régal !

 

 

 

 

Ne vous laissez pas induire en erreur par les premières minutes terriblement ringardes de ce film : passé le pénible générique de début, l’avant-dernier long-métrage d’Yves Robert est un véritable régal !

Pour la huitième fois depuis Le grand blond avec une chaussure noire (1972), le magistral Jean Rochefort retrouve le cinéaste afin de prêter ses traits à Henri Sauveur, gentil vétérinaire qui vient d’être papa. Et déjà, il s’inquiète pour l’avenir de sa progéniture : en effet, les casse-pieds sont partout et n'ont pas attendu pour fondre sur cette pauvre petite chose vieille d’à peine quelques heures et qui n’a pourtant rien demandé à personne.

Car Henri Sauveur semble attirer comme par magie tous les casse-bonbons du monde : entre Monsieur Vandubas (Jean Carmet) qui squatte son cabinet vétérinaire et Marie-Paule (Hélène Vincent), à la fois sœur, garde-chiourme et mère-maquerelle, la vie n’offre que peu de répit à notre pauvre héros.

Jusqu’au jour où, au détour d’un carrefour, il rencontre - aperçoit plutôt - Louise Sherry (adorable Miou-Miou qui donnera la réplique à Yves Robert dans Montparnasse – Pondichéry, son dernier film en tant que réalisateur en 1994). Et c’est le début d’une belle histoire d’amour semée d’obstacles.

1Porté par un casting aux petits oignons et des dialogues absolument irrésistibles, dont les longs monologues internes d'Henri Sauveur en voix off, Le bal des casse-pieds est un film dans lequel chacun se retrouvera forcément. On sera même tenté de faire siennes certaines répliques, comme « Dieu a créé le monde et le monde a créé la surprise ». Et quand Jean Rochefort y va d’un magnifique « On dit qu'il y a des microclimats, mais il y a aussi la micro-connerie qui sévit sur des régions très petites, de la taille d'un enfant par exemple », le spectateur n’a qu’une envie : applaudir des deux mains.

Bien que l'amusement initial des situations cède souvent le pas à l'énervement (pauvre, pauvre Henri Sauveur!), ces 98 minutes se déroulent presque comme un film à sketches où se déploie une hilarante galerie de portraits interprétée sans excès par des acteurs chevronnés : Jacques Villeret est le meilleur ami délaissé par sa femme, Victor Lanoux le businessman au grand cœur, et même les rôles secondaires sont tenus par des comédiens de haut vol. On retiendra ainsi Claude Brasseur en séducteur de pacotille, Guy Bedos en apôtre de la fin du monde, Jean Yanne en voyageur embarrassant et Valérie Lemercier, désopilante Madame Breteille, qui va même jusqu'à singer le chevreuil.

Vous l'aurez compris: Le bal des casse-pieds est à mille lieues de la navrante comédie franchouillarde, tant il touche du doigt à la bêtise ordinaire dans tout ce qu'elle a de plus universel !

Catherine Thieron

 

 

Sélec 8

 

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