AMSTERDAM X TOKYO
Répétitions, vitesse qui augmente la sensation de tension, de tournoiement. Le piano est utilisé dans les graves (vibration) et les aigus (percussion) et peu dans le registre medium qui est celui
du chant et de la mélodie. Manière moins complexe peut-être et questionnante que d’autres manières représentées ici. Mais il y a un évident plaisir physique lié à la pulsation, au martèlement répété, à la vitesse, aux déplacements très rapides, sur le clavier, du très grave au très aigu. Du début à la fin, il y a comme un jeu avec le chaos qui menace. Ici comme ailleurs, mais chaque fois selon une formule propre, l’ordre et le désordre vont ensemble, doivent trouver une façon de cohabiter, dans de grands gestes qui font planer la menace (comme ici, et cette esthétique est peut-être datée, encore marquée par la croyance dans les « grands récits », dans le dramatisme de l’ombre et de la lumière) ou dans des compénétrations beaucoup moins dichotomiques, beaucoup plus mouvantes, sans vaincu ni vainqueur.