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Pointculture_cms | critique

TRISTE

publié le

Ce guitariste australien concilie électronique et guitare improvisée, abstraction et romantisme.

Triste est la réédition par Southern Lord d’un vinyle sorti originellement chez Idea en 2001. Enregistré en concert à Nimègue aux Pays-Bas, il montre un Oren Ambarchi improvisant une suite de plages méditatives et minimalistes, drones et arpèges de guitares (principalement de guitare basse, ou des cordes basses d’une guitare électrique classique) filtrés et déconstruits jusqu’à sonner comme un piano, un orgue, ou un clavier électronique jusque-là inconnu, bref comme tout sauf une guitare. Comme sur les albums de Fennesz à la même époque, c’est la tension entre les aspects bruitistes de la musique, les erreurs assumées, les interférences, les craquements d’électricité statique, et les aspects harmoniques qui miroitent sous la surface, qui rend ce disque séduisant. Équilibrant la part mélodieuse, contemplative et délicate, du disque, avec sa part d’ombre, ses grincements et ses craquelures, c’est une étrange combinaison d’abstraction et de romantisme.

Benoit Deuxant

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