ANTHRAZIT
Accordéon solo.
Improvisation costaude, spirituelle et charnelle, noir sur noir, autour de souvenirs minéraux d’un passé minier, souvenirs cristallisés d’une région industrielle de charbonnages. L’accordéon expectore des poussières sombres, brillantes, acérées. Mélange de répulsion et d’admiration. Poison et merveille. Pierres infernales et précieuses, les morceaux méditent sur des noms de roches la plupart éruptive, présentant des variations ténébreuses, nuit totale avec des reflets bleus, verts, des arêtes diamantaires… La musique explore la dureté, le friable… Ute Völker malaxe ainsi la lave des (ses )entrailles de la terre, elle pétrit ce lien de subsistance au sol, à la mine… dans des sommets d’expressivité.