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Pointculture_cms | critique

CHINE: GUIMBARDE

publié le

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Wang Li nous apporte le chaînon manquant dans une partie de l’histoire de l’organologie. Comment l’homme a-t-il pensé à passer d’une guimbarde, simple lamelle que l’on fait vibrer, à des instruments plus
complexes où plusieurs lamelles, ou anches libres, sont placées côte à côte dans un même instrument et vibrent sous l’effet de l’air insufflé. On pense alors à l’orgue à bouche oriental ou à l’harmonica et aux accordéons. Le passage est suggéré par cette étrange guimbarde jouée par Wang Li qui ne se contente pas d’une lamelle mais de plusieurs tenues dans la main et placées devant la bouche successivement et rapidement selon les besoins du musicien. C’est la guimbarde à plusieurs lamelles en quelque sorte et le jeu en est surprenant puisqu’on entend le musicien changer de tonalité. Certes, certains musiciens Sakha de Yakoutie passent parfois rapidement d’une guimbarde à l’autre mais l’effet est moins immédiat. On sent ici la genèse de ce qui devait inévitablement devenir un autre instrument de musique. Et Wang Li excelle, non seulement dans son jeu brillant, mais aussi dans ses compositions inventives et évocatrices comme peuvent l’être les musiques d’Extrême-Orient. Un must pour les collectionneurs, les amateurs, les curieux, les passionnés de sons, les amoureux des musiques du monde, les amateurs de musiques sans frontières…
Étienne Bours

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