FLOOD (THE)
Troisième album.
Cela commence en général comme une navigation cool, voire une dérive baba cool. Juste quelques cordes pincées qui ont envie de voyager, d’aller le plus loin possible, à leur rythme… puis la croisière s’élargit, des entités sonores se greffent, s’entrecroisent, se joignent au voyage. Des êtres de toutes sortes, répertoriés dans aucune faune, viennent se loger dans cet amas foutraque en lévitation et bruissent et grattent et rongent et cognent et dansent et ruminent obliquement… A la manière des castors, cette tribu invisible construit par amalgame sélectif, un peu selon le principe des « combines » de Rauschenberg, des géographies imaginaires, fantaisistes, hybrides, entre ciel et terre. Avec le chant, ce n’est plus de la lévitation, c’est une lente extase rituelle, revêche, délicieux foutoir astral…