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Pointculture_cms | critique

CAMARADES - IL ÉTAIT UNE FOIS LES COMMUNISTES FRANÇAIS

publié le

Camarades… Un mot spécial : enfant, nous avons des « camarades de classes », des « petits camarades de jeux » ; adulte, le mot se dédouble, change et se charge d’un sens dont la résonance dépend complètement de celui qui le prononce, des oreilles […]

Camarades… Un mot spécial : enfant, nous avons des « camarades de classes », des « petits camarades de jeux » ; adulte, le mot se dédouble, change et se charge d’un sens dont la résonance dépend complètement de celui qui le prononce, des oreilles auxquelles il sonne. Un mot vaste qui s’est perdu, qui s’est figé souvent.
Ce film lui rend un de ses sens, essentiel et humain. Non tant hommage que rappel de ce qui fut, maintenant oublié ou ignoré de nombre d’entre nous.
Découpé en plusieurs périodes, périodes déterminées par l’histoire du Parti communiste français, le film se penche sur l’évolution de ce parti en allant à la rencontre de son socle, de son essence : les militants, la base, les camarades. Et, rappel ou découverte, le P.C. en France a été un parti important au statut très particulier.
De l’immédiate après-guerre (la Seconde) où, auréolé de la gloire des résistants, le P.C. est très présent dans la politique et dans la société française, aux dernières élections présidentielles françaises, où le parti n’atteint pas les 4% d’électeurs (tandis que le F.N. est au second tour…), ce film replace le P.C. dans l’histoire de la France, son implication dans la vie quotidienne des militants, la « contre-société » qu’il leurs a proposé, les rendez-vous manqués et les trahisons aussi.
Et ce qui frappe, ce qui est déterminant, c’est l’émotion dans la voix de ces personnes qui se sont engagés, qui se sont désengagés, qui ont été dégagés, du Parti communiste. Cet affect profond, lié à ce parti et à une certaine culture, lié à un idéal de l’existence, transcende la vision que l’on peut avoir du P.C. et rappelle la magnifique aventure humaine qui accompagne son existence.
Il se termine sur une chanson de Juliette dont un des plus beaux passages dit : « L’avenir est-il si radieux / Que l’on oublie celles et ceux / Qui l’ont rêvé meilleur » (L’Étoile Rouge, NJ8506).
ED

 

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