COMORES: CHANTS DE FEMMES
Dans les îles Comores, le chant et la danse ont une importance fondamentale.
Par le chant, c'est la mémoire collective qui s'exprime, c'est le vécu
d'une collectivité qui se manifeste, c'est le lien social qui s'affirme.
Et c'est la femme qui est à l'origine des répertoires les plus
féconds de l'archipel. Même si le pays est de culture musulmane,
elle est garante de la solidarité et gardienne des valeurs sociales.
De plus, elle jouit d'une grande liberté par rapport à la musique.
Excepté pour la première plage - un son d'archives - Zaïnaba
Ahmed, considérée comme « la voix d'or »
de son pays, s'est ici consacrée à l'interprétation du
patrimoine de son pays. Accompagnées par des tambours, des battements
de mains et la guitare de Mikidache sur un titre, les mélodies distillent
une douceur infinie. Louanges au Très Haut, complaintes dédiées
à la mémoire d'un sultan disparu, hymnes à la vie scandés
lors d'une naissance, poèmes festifs pour un mariage ou une circoncision :
le quotidien des habitants de ces îles s'écoule au rythme du chant.
( Isabelle Delaby, Woluwe-St-Pierre )