Aux antipodes de l'éthique qui commence par le rappel de la vulnérabilité de chacun et de la demande d’attention à l’égard d’autrui, dans le nouveau régime de visibilité, nos visages se trouvent réduits à des objets d’identification. Il sera surtout question de faire parler le corps comme une identité figée, simplifiée au point de pouvoir être socialement donnée (et stigmatisée) une fois pour toutes, alors même que le propre de l’existence est de se renouveler sans cesse, en permettant de « nouveaux commencements ».
Pierre-Antoine Chardel, Libération le 24/04/19