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20 ans du Magasin 4 - Jour 11

publié le par Constantin Papageorgiadis

Yannick Hustache suit de près les festivités - Viva Cats / Deer / Hammerhead /

Sommaire

Les 20 ans du Magasin 4 jour 11 +(ou comment des vieux briscards du boucan sont encore capables de montrer le bon exemple !)
Comme de coutume, on est dans la place pour assister aux ultimes agapes sonores d’ouverture généreusement prodiguées par Viva Cats, un quintette du plat pays, avec paraît-il un ex Lilian Gish dans son line-up. Mais le peu de choses entendues suffit à nous donner une idée assez précise du profil de ce rock noise aux accents 90s prononcés sur fond de noirceur post-punk charbonnée. A confirmer !


La suite est un trio au nom faussement anodin, sauf en période de chasse, Deer (cerf), fait valoir un rock bien leste qui tabasse rudement bien son monde, malmène ses structures comme d’autres jouent avec des équations mathématiques, et s’égosille parfois comme pour se préparer à une visite de fin d’année scolaire aux abattoirs. La frontière entre heavy noise et metal doomesque (surtout dans le long long song final) est ténue au possible et le groupe offre un joli aperçu de sa puissance de feu et de son background technique. Mais étrangement, ce spectacle d’un gang un peu trop sûr de son fait me laisse de marbre et fait monter en moi cette sorte d’ennui indolent que seul combat efficacement un détour immédiat par le bar !


Et place aux très attendus du jour, ces Américains d’Hammerhead, découverts par votre serviteur quelques années après leur (première) dissolution, vers 1996. Ces adeptes d’un noise-rock 90s bien replet et bourre-pif ont commis 3 méfaits majeurs du genre (et un ultime Duh, The Big City comme cerise confite sur leur gâteau discographique) sur l’emblématique label Amphetamine Reptile et attendu 14 longues années (en 2010) avant de refaire un tour de salles qui dure depuis maintenant depuis quatre ans !
Et on comprend rapidement son bonheur/malheur tant les années écoulées ont eu plus d’effets concrets sur la pilosité de certains musiciens que sur leur potentiel de nuisance sonore résiduelle. Malgré des débuts un peu hésitants et la question laissée en suspens de l’étrange place de la grosse caisse dans disposition de la batterie, Hammerhead ne tarde pas à nous rentrer dans le lard à la façon de son alter-ego BD (un vilain de la Marvel affublé d’une tête d’enclume indestructible), mais avec un doigt (majeur ?) tordu de finesse sadique en plus. Le batteur fait montre d’une technique et d’un sens du groove syncopé tout à fait originaux et inclassables, tandis que le trio laisse remonter quelques influences à peine entraperçues sur disques : du rock garage primitif 50’s et 60’s nourri de SF glauque, et du post-punk raide comme le Wire des origines. Tendu au point de briser une corde de basse sans que les deux autres ne perdent de leur flegme de guerriers impavides, ce rock-là demeure 20 ans après toujours aussi offensif pour les oreilles et les têtes, même celles rodées au pilonnage de décibels concentrés. Les nouveaux titres du dernier EP en date insérés dans le set sont du même acabit sonique que les projectiles à charge creuse sonore de leurs albums millésimés, et quand la lumière revient, on se dit que les reformations ont parfois du bon, de l’excellent même !


La jeunesse (sonique) est vraiment un état d’esprit !
YH

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