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20 ans du Magasin 4 - Jour 5

publié le par Constantin Papageorgiadis

Yannick Hustache suit de près les festivités - Les Slugs / Contingent / Sham 69

Sommaire

Les 20 ans du Magasin 4, jour 5 (ou comment j’ai appris que le punk rock est, pour paraphraser un vieux slogan du Journal de Tintin « une musique d’aficionados de 17 à 57 ans ! »).

 

Quand on débarque dans un Magasin 4 bien rempli, les Slugs ont déjà entamé leur set. A trois, en mode « mexicain » comme ils le précisent, ou plus simplement en configuration guitare/basse (et chant)/batterie. C’est peut être pour ça que, d’habitude plutôt indifférent à leur rock’n roll punkisant facétieux en langue de voltaire, on prête enfin une oreille plus attentive. Pas de blagues foireuses, de saillies ironiques lourdes ou de slogans syndicaux punks lancés à la tronche d’un public convaincu. Juste une présentation sobre (le bon vieux drapeau en fond de décor) et trois bonhommes qui balancent la sauce sans trop mégoter. Du mélodique bien serré, ni gras ni gonflant, ni particulièrement assommant, étonnamment digeste, et un accompagnement sonore idéal aux premières bières du jour…

 

 

La suite ressemblait d’avantage à une tranche d’histoire locale avec Contingent, combo punk francophone existant depuis 1979 (mais avec un break de 1981 à 2007 !), et ayant compté en son sein l’un des fondateurs historiques du lieu (feu Eric Lemaître). A quatre (2 guitares/basse/batterie/chant, malgré l’âge de (dé)raison atteint par ses membres ils savent encore bien asticoter un punk rock mélodique toujours véloce, même si les mid-tempos, en nombre, font office de pare-feu à la monotonie. Deux trois soli raccourcis se glissent ici et là, jamais trop longs ni trop techniques, quelques refrains font preuve d’une excellence résistance au flux impitoyable du temps. Un détail encore, le chanteur a la même couleur de peau (mais pas la même taille) que le hâbleur filiforme de Cerebral Balzy, qui a l’âge d’être son fiston….

 

 

Enfin, c’était le tour des vétérans anglais (cet accent mes aïeux !) de Sham 69, jamais tout à fait essoufflés depuis 1975 (!), malgré les crampes (plusieurs blancs), la dispersion créative de ses protagonistes (qui auront frayé dans des projets metal et glam gothique…) et le renouvellement quasi intégral de ses cadres. Sauf que le temps aura au moins servi à débarrasser le mouvement skinhead dont ils étaient proches de ses éléments tristement fascisants. Et aujourd’hui, punks, rockers, skinheads et hardeux, ados « convertis » et anciens de la cause, porteurs de kilt ou de maillots sportifs, tous s’agitent de bon cœur, (pogo, slam et compagnie…) reprennent à tue-tête à la façon kop de football par un dimanche après-midi où il ne fait jamais soif, d’indécrottables hymnes millésimés (« If The Kids Are United », « That’s Life » ..) d’un genre punk finalement très typé old school GB 70s dans la forme et les motivations. Des slogans politiques limpides (et de gauche), une vitesse d’exécution de moyenne à rapide et quelques relents hard (soli) en sus. On s’y laisse prendre sans rechigner, dans un esprit bon enfant doublé d’une sympathique ambiance de fête de la bière.

 

 

Punk’s not Drunk ?

 

YH

Photos : Séverine Bailleux (merci à elle !) :

Pour en voir plus : http://cabarousse.tumblr.com/

 

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