Alex Bartsch: sur les traces des albums reggae d’antan
Commençant par l’album Jackie Mittoo In London (1967), le plus vieux disque en sa possession, où le musicien pose devant le lion de la statue de Nelson à Trafalgar square, il a aujourd’hui rephotographié in situ plus de 40 pochettes différentes. Londres était à l’époque le siège d’une importante scène reggae formée par des caribéens et des jamaïcains d’origine installés dans la ville.
À travers ces images, on peut voir que le paysage londonien n’a pas radicalement changé. Certains de ces lieux n’existent plus, certes. Mais, même si le tableau n’est pas toujours le même, il reste facilement reconnaissable.
Pour Alex Bartsch, cela a été une véritable aventure. Bien qu’il connaissait déjà certains de ces endroits, reconnaissables comme Buckingham Palace ou le mémorial Albert, d’autres, plus obscurs ou anonymes, ont demandé plus de recherches, qu’il a réalisées à l’aide de Google Maps ou en contactant les maisons de disques. Une fois les adresses en poche, il a entre autres dû traverser le Canal Regents en bateau, demander la permission afin d’accéder à un jardin privé ou encore grimper sur des toits. Sans parler du fait que, prendre une photo en tenant une pochette à bout de bras, ce n’est pas toujours chose facile.
Traversant Londres d’Est à Ouest, l’artiste propose un nouveau regard sur le lien qui existait entre les musiciens et la ville à cette époque. Il a ainsi représenté le Londres illustre et glorieux, tel que le rêvait les musiciens immigrés, comme les quartiers plus prosaïques de leur vie quotidienne.
Liant sa passion pour le reggae, la photographie et sa ville natale ; ce projet lancé par Alex Bartsch permet un regard nouveau sur l’influence de la ville sur la musique à l’âge d’or du reggae.
À vous de suivre ses pas, maintenant…
Melinna
Rodrigues
(stagiaire)
pré-commande du livre Covers: Retracing Reggae Record Sleeves in London
(sortie prévue: septembre 2017)
Cet article fait partie du dossier Londres.
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