Charbon ou chocolat ? Une recette bien gardée!
Au centre de la ville, se cache une boutique au charme désuet comme on en retrouve dans la plupart des hauts-lieux touristiques d’Europe. Comment ces commerces traversent-ils les années sans s’altérer, sans s’adapter aux caprices de la mode ? Avec curiosité, nous avons poussé la porte de la Maison Pilloy, où les touristes d’un jour découvrent les saveurs des chocolats du Pays noir.
Fleuron artisanal dans la vie de la cité, cette entreprise a ouvert ses portes en 1882 en haut de la Rue Neuve, non loin du Palais des Beaux-Arts. Aujourd’hui, articles cadeaux, pralines, teddy bears et autres porcelaines anglaises sont toujours en devanture. Cette vraie caverne d’Ali Baba marque par sa singularité dans une rue fort désertée par les clients. Persistent quelques habitués.
Accueillis avec beaucoup de chaleur par la propriétaire de cette confiserie-musée inclassable, nous sommes invités à une dégustation de ces produits locaux. La Gayette prend l’apparence d’un petit morceau de charbon. Ce chocolat tout noir, coloré naturellement, est composé de beurre, de sucre et de cacao. Pour mieux craquer sous la dent, il s’entoure de caramel. Les propriétaires l’ont aussi décliné en rouge et en jaune afin de pouvoir offrir des ballotins aux couleurs de la Belgique. Un must.
Au détour de la conversation, entre un pavé au gingembre et un autre au sésame, la propriétaire nous raconte la vie du Charleroi d’antan et le faste de cette rue qui abritait de nombreux commerces aujourd’hui disparus. Les années ont passé mais la Maison Pilloy se dresse tel un bastion indétrônable pour les amateurs de ces pépites de chocolat, garantes de tradition dans cette ancienne ville minière.
E.D.
Maison Pilloy
60 Rue Neuve
6000 Charleroi
Cet article fait partie du dossier Charleroi.
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