Cette fois, Le Journal parle de « Territoires ».

Avec la crise environnementale en général, et la crise du Covid-19 en particulier, la question de comment l’humain habite le monde est centrale. Comment habiter le monde après l’avoir saccagé, en avoir épuisé les ressources naturelles ?

Le sommaire suit le fil rouge que développe le sociologue français Bruno Latour : il faut changer d’échelle, s’inscrire autrement dans ce qui constitue nos territoires de vie, se rendre plus sensible aux interrelations qui tissent et donnent corps à ces territoires. Relations entre humains, non-humains, outils, choses, réel, virtuel, héritage, mémoire… Et se percevoir élément parmi d’autres de ce tissage.

Comment marquer autrement son territoire ?

Marquer nos lieux de vie comme des lieux de partage plutôt que soumis aux lois exclusives de la propriété. Marquer nos espaces publics comme des mises en commun de leurs histoires multiples, à la manière dont ces artistes les investissent, dansant, récoltant les traces de vécus.

Tisser de nouveaux liens territoriaux en détricotant le maillage des dominations qui s’y sont ancrées, comme les logiques coloniales, globales et locales.

Comment tisser d’autres liens dans ces institutions fondamentales de la fabrique de sens que sont l’école et l’hôpital, l’éducation et le soin ?

Théorie habilement vulgarisée, témoignages de terrain, perspectives éclairantes, 55 pages passionnantes pour prendre en mains nos devenirs territoriaux.

Le Journal est illustré par Benjamin Monteil, images de natures et de civilisations entremêlées dans le même effacement, proche de la disparition ou de la renaissance.

A lire aussi sur le site de Culture & Démocratie, où des articles sont publiés en complément à la version imprimée : www.cultureetdemocratie.be

Pierre Hemptinne