Qu’attendez-vous de la COP 26 ?

Nous attendons un engagement concret des états membres de l’ONU et que ces engagements soient contraignants. Ce n’est pas le cas aujourd’hui et la majorité des pays n’ont pas respecté leurs engagements. Cette question de la contrainte fait débat depuis longtemps. Jean-Pascal Van Ypersele explique par exemple que de très nombreux pays pourraient être moins enclins à signer des accords si ceux-ci étaient contraignants. C’est un vrai dilemme. Aujourd’hui, l’espoir, c’est que les pays s’engagent sans contrainte, ayant pris conscience des conséquences tragiques de l’inaction.

Dans ce contexte, les mobilisations citoyennes permettent de faire pression, de contrecarrer la puissance des lobbys industriels.

Le premier des trois points à défendre que vous mentionnez dans vos revendications porte sur l’accès à l’eau. Pourquoi mettre l’accent sur ce point en particulier ?

lusieursLe cycle de l’eau est très perturbé par le réchauffement global. Ces dérèglements qui se traduisent par des sécheresses ou des inondations dans le monde compliquent un accès à l’eau déjà très précaire par endroits. Chaque année, plusieurs millions de personnes meurent faute d’un accès à de l’eau saine (les estimations varient). Avec la crise climatique, cette situation va s’aggraver. Il faut aujourd’hui garantir une eau de qualité pour enrayer cette mortalité mais aussi pour prévenir des guerres de l’eau. Ici en Belgique, des problèmes sur la qualité et le prix pourraient aussi apparaitre. On peut aussi constater la fragilité de notre réseau de distribution en cas d’inondation par exemple. L’eau doit être considérée comme u bien commun, pourtant, le 7 décembre 2020, elle a commencée à être côté en Bourse de Chicago. En réaction, le 7 décembre 2021, place de Brouckère à Bruxelles, des artistes se mobiliseront lors de l’« Agora des habitants de la terre » autour d’une interpellation de Ricardo Petrella.

Les deux autres points sont plus liés à l’idée d’effectuer une transition juste qui ne néglige pas les aspects sociaux : une taxe sur les transactions financières et une meilleure prise en charge des sinistrés des inondations.

Quelle place (quel rôle) les artistes invités prennent ils/elles dans les mobilisations ?

C’est surtout une initiative de l’artiste Getch qui porte avec moi Rise for Climate Belgium. J’apprécie depuis toujours ses chansons. Quand nous nous sommes rencontrés en 2018, nous avions l’envie d’organiser des actions de manière régulière et de mobiliser des artistes. Ils et elles permettent de mobiliser des personnes qui ne feraient pas partie de ce qu’on appelle « les convaincus ». Les manifestations artistiques permettent de relancer les mobilisations, de leur donner des formes plus attractives peut-être, de rassembler et d’inspirer de nouveaux publics.

Il y a, c’est vrai, un débat actuellement au sujet des marches. Personnellement, je pense qu’elles constituent, pour beaucoup, un premier pas important. De nombreuses personnes n’avaient jamais manifesté auparavant or je pense qu’aujourd’hui la pression politique est nécessaire. Les marches permettent de rendre visible un lobby citoyen.

Les artistes invités soutiennent cette démarche : Springclean, Helora Rose, Livio Hans, Doowy

Saule, Laura Crowe and him, Konoba, Getch, Ben’do, Charlotte, Jean-Luc Fonck, EJ Eyre et Tom White Shoes. J’aime particulièrement les chansons de Getch, elles m’ont marqué. C’est aussi la raison pour laquelle je me suis engagé avec lui.

Informations pratiques sur les prises de parole, les concerts et le village inspirant sur http://riseforclimatebelgium.eu/

RDV à 12h à gare centrale le 31 octobre !