Des pixels sur grand écran II
Sommaire
L’adaptation d’un jeu vidéo en film se répartit en trois catégories : la popularité d’un personnage (Lara Croft, Mario) , l’adaptation d’une licence à succès (Street Fighter, Mortal Kombat, Final fantasy ), le dernier axe étant une adaptation d’un jeu ignoré du grand public mais avec un scénario facilement adaptable (Hitman, Alone in the dark).
Dans cette équation, un bon jeu ne fait pas forcément un bon film. L'adaptation du Super Mario Bros. en reste un exemple flagrant.
Le principal défi réside dans la difficulté à créer une cohésion entre le jeu et un film. Le mécanisme scénaristique étant diamétralement opposé. Si dans un jeu le personnage est régi par un joueur dans un univers constamment ouvert, le film, lui, le cloisonne dans un espace/temps prédéfini mû par un dictat mercantile.
Du point de vue du joueur, voir un film de son jeu préféré n’est pas une expérience des plus agréables.
Le joueur se sent dépossédé de « son » personnage, de part le fait que celui-ci est incarné, voire désincarné, désacralisé par un acteur à la vague ressemblance physique.
Pour palier à ce manque de compatibilité, Hollywood va de plus en plus infiltrer le monde du jeu vidéo.
De plus en plus de réalisateurs apportent leurs touches à l’élaboration des scénarios (le dernier en date est John Carpenter pour F.3.A.R) ; les compositeurs de musique emboitent le pas (Michael Giachinno pour Medal of honnor, Nitin Sawhney pour Enslaved…)
L’avenir ne s’annonce pas rose : est prévu une adaptation de Bioshock, God of war (avec Vin Diesel), Space Invaders…
Le salut viendra peut être du film Metal gear Solid réalisé par le créateur de la série lui-même, Hideo Kojima. On est jamais aussi bien servi que par soi-même…