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En combinaison dans l’espace : entre science et fiction

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science-fiction, Mars, espace, Lune

publié le par Michaël Avenia

Depuis ses origines, le cinéma a toujours su donner à la conquête spatiale une place de choix. Mais qui dit voyage interstellaire, dit combinaison de vol. Et c’est ici que l’imagination prend le relai…

Tout le monde ou presque connait le désormais célèbre Voyage dans la Lune de Georges Méliès. Réalisé en 1902, ce court métrage est sans doute le premier à mettre en scène un « spationaute ». Le professeur Barbenfouillis en question ne s’embarrasse pas de matériel superflu pour sa virée lunaire. Une simple redingote et une chapeau feront amplement l’affaire. Quelques années plus tard, Edison n’encombre pas d’avantage son héros (A Trip to Mars, 1910) qui fera d’ailleurs le voyage… sans fusée ni vaisseau.

Bien sûr ces deux exemples n’ont aucune prétention scientifique (que du contraire), pas plus d’ailleurs que le magnifique Aelita de Jacob Protazanov (1924). Le voyage spatial relève plus d’un geste symbolique, onirique, que d’un quelconque souci d’authenticité. Citons encore Himmelskibet (1918) du danois Holger-Madsen où le réalisateur a tout de même pensé à équiper ses cosmonautes d’un casque d’aviateur en cuir.

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Himmelskibet (1918)

Fritz Lang est peut-être le premier à doter ses personnages de combinaisons « adaptées » (fortement inspirées des scaphandres). Dans « Frau im  Mond (1929), c’est bien équipés que les voyageurs arrivent à destination, même si c’est pour enlever leur combinaison une fois sortis de leur vaisseau…

Dans les années 1950, la crédibilité scientifique s’immisce un peu plus au cinéma. Ainsi dans Rocketship X-M (1950), le réalisateur a-t-il pensé à munir ses cosmonautes de masques à oxygène (et de vestes en cuir). Dans le docu-fiction d’anticipation Doroga k Zvezdam  (1958), on peut voir des astronautes munis de combinaisons assez crédibles qui rappellent un peu celles imaginées par Hergé dans Objectif Lune.

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Rocketship X-M (1950)

Cette volonté d’authenticité trouve sa justification dans la course à l’espace que se lancent l’Union soviétique et les États-Unis à cette même période. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les deux puissances ont en effet multiplié les programmes spatiaux. Pour rappel, le satellite Spoutnik était lancé dans l’espace en 1957 alors qu’en 1960, Youri Gagarine était le premier homme à voyager dans l’espace. Les cinéastes des années 1960 et 1970 vont poursuivre cette recherche du détail, comme en témoignent par exemple les combinaisons du film Marooned (1969).

Les sommes allouées à la création des costumes (et des décors) prennent de plus en plus de place dans les budgets des films, et les designers, tout en respectant certains critères scientifiques (ou perceptibles comme tels), se laissent aller à des confections qui se tournent vers un futur idéalisé (ou pas). Ainsi, les costumiers de Kubrick pour 2001: A Space Odyssey (1968) imaginent des combinaisons colorées, une idée que l’on retrouvera par la suite dans le film Outland (1981) ou dans le Star Trek (2009) de J.J. Abrams. Les décennies suivantes vont poursuivre dans cette même veine créatrice en offrant aux spectateurs quelques créations parfois plus surprenantes que réussies. Voici quelques exemples parmi les plus… innovants.

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