Le concert a été consacré en grande partie à la musique profane de Carlo Gesualdo (1561 ?-1613), dont l’originalité du style doit sans doute beaucoup à son indépendance politique et financière. Prince de son état, Gesualdo n’avait pas besoin de mécène et restait donc libre d’expérimenter les harmonies les plus osées.

D’autres que lui ont atteint cette expressivité devenue la préoccupation première des artistes de la Renaissance. Le programme s’est tout naturellement étoffé de pièces de Luca Marenzio (1553-1599), de Claudio Monteverdi (1567-1643) et de Giaches de Wert (1535-1596).  En bonus, deux œuvres pour théorbe, l’une de Kapsberger, l’autre de Victoria, interprétées par Marc Wolff.

Outre l’intérêt de la programmation et la beauté des œuvres, c’est la musicalité des chanteurs qu’il nous faut saluer ici avec vigueur ! La cohésion de l’ensemble, tant sur le plan sonore que sur celui de l’expression musicale nous a fait percevoir toute la richesse de la poésie mise en musique dans ces pages trop rarement présentées en concert. Un très beau moment…

http://www.festivaldewallonie.be/fr/biographies/ensembles/1196-ensemble-tarentule

Nathalie Ronvaux