FIFF festival 2021 : rêver ?
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Piloté par Nicole Gillet entourée son équipe majoritairement féminine, le festival entame cette année sa 36ème édition mettant à l'honneur un cinéma francophone du monde entier empruntant à tous les formats.
En compétition
Éclectique, le programme n'en demeure pas moins un fidèle reflet des préoccupations du monde actuel et ses tentatives de renouveau. En compétition officielle, La Mesure des choses de Patric Jean s’intéresse à la question migratoire en Méditerranée. La réalisatrice belge Rachel Lang quant à elle, met en scène Louis Garrel et Camille Cottin dans une fiction basée sur la légion étrangère. Le film s’intitule Mon légionnaire. Très attendu, Aya de Simon Cloulibaly Gillard (sélection 1ère œuvre) emmène le spectateur en Côte d’Ivoire, laissant à une jeune fille plutôt heureuse le soin de guider le spectateur au travers de la presqu'ile vouée à disparaître. À ne pas manquer, Confinés dehors de Julien Goudichaud (sélection court-métrage) revient sur le sort des sans-abris pendant la crise sanitaire en mars 2020.
À la suite des Intranquilles de Joachim Lafosse qui fera l'ouverture du festival, le FIFF présente son lot de « pépites » hors compétition. On notera la diffusion en avant-première d'Animal de Cyril Dion, ou encore le documentaire mère-fille Jane par Charlotte de Charlotte Gainsbourg.
Pépites
Il se peut que les vraies pépites se trouvent davantage dans les interstices du festival. Une petite sélection de documentaires belges offre ainsi l'occasion de découvrir Alpes de Naël Khleifi et Les Prières de Delphine, sachant que les deux œuvres feront retour la semaine suivante au festival bruxellois En ville ! Des films flamands, des séances spéciales orientées vers des audiences ciblées, des projections-événements, des visites, des concerts, des rencontres, une mini sélection estampillée "Regard féminin"... : tout cela appartient au programme, lui aussi très riche, du volet OFF.
Depuis plus de 20 ans, le Festival sensibilise le public jeune à la richesse du cinéma francophone, aux messages qu’il véhicule et à l’impact qu’il peut avoir sur notre société, tout en donnant les clés pour décoder l’univers du 7ème Art. — Extrait du programme.
FIFF Campus
En marge de cette constellation cinématographique, le FIFF Campus, volet pédagogique du festival, invite les écoles à participer à des ateliers techniques et citoyens. Cette année, la poétesse et slameuse Joy Slam a été choisie pour être la marraine de ces rencontres. Les ateliers techniques concernent un large éventail de métiers du cinéma : acteur, monteur, doublage, animation, écriture de scénario. Partenaire du festival depuis des années, PointCulture Namur accueille sur son site du Delta des séances d’éducation aux médias agrémentées d’extraits visuels. Le cinéma belge, la colonisation du Congo ou le court-métrage comptent parmi les thèmes abordés par Michel Verbeek et Marion De Ruyter.
Soutenus par des opérateurs sociaux locaux, des groupes de discussion se penchent sur divers enjeux de société : écologie, éducation, démocratie sexuelle, droits des femmes, accueil des migrants, discriminations etc. Ces ateliers ouverts aux classes du secondaire prennent appui sur les films projetés durant le festival.
Un jury junior composé de 7 jeunes âgés de 12 à 13 ans ainsi qu'un cinéma parents non admis complètent ce volet dédié à la jeunesse.
Ensemble #RêvonsDemain
Un attrape-rêves installé Place de l’Ange répond à la volonté des organisateurs de créer "un espace collectif, solidaire et onirique invitant au partage et à l’évasion." Lancé en août de cette année, le projet Ensemble #RêvonsDemain offre à chacun la possibilité de venir suspendre un ruban sur lequel il aura fait figurer un vœu pour l'avenir.
Du 01 au 08 octobre à Namur
Crédits images : © FIFF Festival
Cet article fait partie du dossier Sorties ciné et festivals.
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