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FOCUS SAXOPHONE

saxophone, repérage discographique

publié le par Bertrand Backeland

Pistes d'écoute de médias autour du saxophone. Sélection discographique et commentaires par Hugues Warin (service éducatif PointCulture) et Bertrand Backeland (conseiller jazz PointCulture).

Sommaire

JAZZ


Le son écorché vif du saxophoniste japonais Kaoru Abe a marqué les esprits de la scène underground des années 70/80. Il jouait la plupart du temps en solo.



"Ghosts" un thème notoire qui donne à entendre le type de ritournelles à partir desquelles le quartet d’Albert Ayler échafaude des improvisations collectives dans une conception rythmique éclatée (affranchie de la mesure) et avec un mode de jeu très expressif. (HW)

« J’ai rendu à La Marseillaise son sens révolutionnaire » s’exclame Serge Gainsbourg après en avoir fait une version reggae avec des musiciens jamaïcains en 1979. Quinze ans plutôt Spirit Rejoice a déjà fait des emprunts plus ou moins explicites à l’hymne national français. D’entrée de jeu, le vibrato puissant du saxophoniste impose le ton de la relecture. On pense aussi aux larsens imagés de Jimi Hendrix lorsqu’il s’approprie The Star-Spangled Banner. (HW)

Matt Bauder est un jeune saxophoniste ténor au lyrisme puissant et à l'aisance rythmique manifeste. Alliant rigueur d'écriture et passages improvisés il opère le trait d'union entre un certain post-bop et une certaine modernité. Les amateurs de Wayne Shorter seront ravis.

Sidney Bechet est un des premiers jazzmen du style Dixieland/New Orleans à troquer sa clarinette contre un saxophone (soprano dans son cas), et ce dès 1919.


1er enregistrement entièrement consacré au saxophone en solo, 1969.

Compositions 323c d'une heure environ, en trio avec Mary Halvorson à la guitare et Taylor Ho Bynum à la trompette, où Anthony Braxton joue sur tous les modèles de saxophones, du sopranino au sous-contrebasse (ténor excepté). Entre écriture et improvisation. Très bon.

"For Adolphe Sax" est un des tout premier enregistrement de Peter Brötzmann, sur son propre label Brö, datant de 1967. Hommage à l'inventeur du saxophone. Free, très free : incandescent, tonitruant, tempêtueux, éxalté... Son jeu aux phrasés fournis et intenses n'a pas bougé d'un iota depuis 40 ans. Peter Brötzmann évoque, dans divers interviews, son influence majeure : Coleman Hawkins, LE saxophoniste des années 30 au lyrisme puissant. Enregistrement ici en formation réduite (trio) qui prépare le fameux album "Machine Gun" qui sortira 6 mois plus tards. Peter Brötzmann fédère aujourd'hui une nouvelle génération de musiciens improvisateurs (pour la plupart américains) autour de son projet Chicago Tentet.


Sur ce disque le saxophoniste John Butcher joue avec l'espace de lieux à la réverbération particulière : grottes, caves, mausolée... Expérience où il ne s'agit pas simplement de jouer sa musique dans un lieu donné mais bien d'opérer une "vraie" confrontation in situ. Vivement recommandé.

Serge Chaloff a été un des premiers saxophonistes baryton de l'ère bebop (fin des années 40). Ses improvisations dynamiques, la virtuosité et la précision de son placement rythmique ont contribué à mettre en avant le saxophone baryton, pas encore très habitué à ce rôle dans la sphère jazz.

Yakety Sax : musique du générique de la série Benny Hill.

Steve Coleman est un des fondateurs du M-Base, style aux imbrications complexes de lignes mélodiques avec superpositions de métriques différentes (principe de la polyrythmie). L’ensemble est tenu par le groove funk omniprésent. Le M-Base est un style jazz marquant et innovant des années 90.

Giant Steps l'album de 1959 qui met le feu aux poudres de l'ascension de John Coltrane. Phrasés aux progressions harmoniques singulières (pour l'époque) en font une pierre angulaire de l'évolution vers le free jazz.

Avec le morceau My Favorite Thing, John Coltrane, à la fin des années 50, remet au gout du jour le saxophone soprano, modèle de saxophone absent de l'ère swing et du be-bop.

Love Supreme est l'oeuvre emblématique de John Coltrane alors au sommet de son art.


Improvisations en solo jouant avec la réverbération de l'espace d'une chapelle (chapelle de las Planques, Tanus, France). Souffle tubulaire et notes ténues dans le prisme d'une réverbération naturelle. Matière spectrale et volutes en filigrane pour une énergie aussi mystérieuse que séduisante.



Jim Europe, chef d'orchestre de fanfares militaires, a joué un rôle important en popularisant le ragtime en europe à la fin de la première guerre mondiale (1918-1919). Des photos de ses orchestres montrent de nombreux saxophonistes en avant-plan de ses orchestres.


Le phrasé aérien de Garbarek trouve dans cette collaboration anachronique un terrain de jeu privilégié. La réverbération naturelle du lieu se substitue à l’effet un peu envahissant qui caractérise les productions du label ECM. La rencontre entre l’ensemble vocal et le saxophoniste est ici relevée par quelques dissonances dans le jeu parfois légèrement tendu de ce dernier. (HW)

« En retard, en retard, j’ai rendez-vous quelque part, je n’ai pas le temps de dire au revoir je suis en retard, en retard… » chante le lapin blanc d’ « Alice au pays des merveilles ». Ce I’m late, I’m late (composé par Eddie Sauter d’après un thème de Béla Bartók) semble y faire allusion dans son motif empressé. Comme si Stan Getz se trouvait pris dans l’urgence. Urgence qui fonde tout acte de création, à fortiori lorsque l’artiste sort de son champ d’action habituel (le jazz ‘west-coast’). Urgence intuitive aussi qui précède une longue période d’enferment dans une bossa nova trop réductrice pour définir l’homme et sa musique. (HW)

Avec Desafinado, Stan Getz inaugure une immersion dans l’univers de la bossa-nova sous l’impulsion du guitariste Charlie Byrd. Par la suite ce genre musical populaire - que le théoricien Bertrand Dicale décrit comme « un des premiers phénomènes de mondialisation de la ‘jet set’ et d’une certaine élégance culturelle… » - s’installe ponctuellement dans la discographie du saxophoniste (collaborations avec João et Astrud Gilberto). (HW)



En 1944, sous l’intitulé Rainbow Mist, Hawkins reprend la grille harmonique de Body and Soul pour en moderniser le thème à l’aide d’altérations. Ce principe que Charlie Parker généralise peu de temps après, conduit l’esthétique ‘Swing’ vers une forme de radicalisation incarnée par le Bebop. (HW)

Enregistrée en 1948, le morceau Picasso illustre une pratique encore rare si pas inexistante à l’époque. Les sessions solos pour piano sont monnaie courante, mais dans le champ du saxophone, cette nudité relève d’une pratique expérimentale. (HW)

Le morceau Body and Soul est le point de départ d’une longue histoire entre ce morceau et les saxophonistes ténors, la version qu'en donne Coleman Hawkins de en 1939 officialise ce thème de type hollywoodien dans le répertoire des musiciens de jazz. On ne compte plus les versions qui en seront données par une multitude de musiciens parmi lesquels les saxophonistes ténors qui s’en serviront souvent pour se « mesurer » symboliquement au père du saxophone moderne. (HW)

Le free jazz au tournant des années 70 est marqué par la revendication des afro-américains à l'égalité des droits civiques. C'est l'époque où on observe chez bon nombre d'entre eux un retour aux sources africaines. La pochette de ce disque est évocatrice de ce retour, montrant un saxophoniste, affublé d'un masque rituel, dans un patchwork dédié à l'art Dogon. Un disque depuis longtemps épuisé, devenu culte, enfin réédité en CD en 2012.

Au sein du quartet européen du pianiste Keith Jarrett, Jan Garbarek évolue progressivement avec des solis très échelonné et ponctués dans son lyrisme par des passages plus expressifs. (HW)

Dissonance singulière du saxophoniste alto Darius Jones.

Album comprenant le concerto de saxophone de Roland Kirk, portant le second titre Saxophone miracle One breath beyond Dance of revolution (miracle du saxophone, un souffle derrière la danse de la révolution).

L'introduction du morceau Inflated Tears est jouée par un seul homme soufflant dans trois saxophones simultanément. C'est l'image qu'on retient du saxophoniste Roland Kirk.

C'est suite à l'écoute du morceau "Mooche" par Sidney Bechet que Steve Lacy va switcher de la clarinette au saxophone soprano. Ce modèle de saxophone est absent de l'ère be-bop durant les années 50 (les musiciens préféraient alors les modèles ténor et alto). Steve Lacy est un musicien qui inscrira cet instrument dans la modernité jazz (à partir des années 60). Une oeuvre inclassable dont les phrasés, au lyrisme si particulier, sont identifiables dès les premiers instants d'écoute. Soprano Sax est l'album des débuts (1957) de Steve Lacy.

Le saxophoniste (soprano) Steve Lacy s'est fait une spécialité de reprendre, en solo, le répertoire du pianiste Thelonious Monk.




L’élégance de Joe Lovano et une certaine forme de classicisme d’ensemble (un peu démentie par le jeu du batteur Paul Motian) sont de mises dans cette très belle version de Stella By Starlight. (HW)





Le concert marquant le point de départ du be-bop. Historique.

Prestation solo. Longs développements en souffle continu (technique de respiration circulaire). L'enregistrement de ce disque a usé d'une technique d'enregistrement pionnière pour l'époque, à savoir capter l'atmosphère de la pièce (réverbération naturelle, volume et profondeur).


Joué sur un rythme calypso (style antillais), St.Thomas s’inscrit dans ce mouvement de réunification de la communauté afro jadis dispersée sur le continent et dans l’Archipel des Caraïbes. L’usage de rythmes afro-cubains n’est pas nouveau – Duke Ellington et Dizzy Gillespie les avaient déjà intégré à leur musique – mais tend à devenir une composante récurrente du jazz dans les années 1950. Le jeu de Sonny Rollins y est brillant de puissance de clarté et de richesse harmonique. (HW)

C’est en solo que Sonny Rollins donne littéralement corps au morceau Body and Soul qui depuis la version de Coleman Hawkins en 1939 hante tous les grands saxophonistes ténors. Le choix du solo singularise cette version de Body and Soul au sein d’un album très orchestré (« Sonny Rollins and the Big Brass »). C’est aussi un geste qui a posteriori semble annoncer les deux années de retrait de Sonny Rollins marquées par des séances de travail en solitaire sous le pont « Williamsburg Bridge » à New-York. (HW)


Zoot Sims pour cet album joue toutes les pistes de saxophones usant de techniques pionnières d'enregistrements en re-recording.

Prestation solo. Passages impressionnants de physicalité au saxophone basse joué en souffle continu.

Frankie Trumbauer jouait du saxophone C-melody (saxophone en do), modèle de saxophone très populaire durant les années 20 (aujourd'hui totalement tombé en désuétude). Frankie Trumbauer est souvent cité comme source d'inspiration de Lester Young.


Session historique réunissant Sidney Bechet et Louis Armstrong.


50 ans après l’ère des grands orchestres Swing qui voit apparaître diverses techniques de jeux illustratives parmi lesquelles le ‘growl’ (jeu expressif avec la sourdine chez les trompettistes) et le ‘laughing style’ (rire associé au souffle dans le saxophone), John Zorn reprend à son compte une série de techniques similaires dans un geste radicalisé. L’instrument ‘saxophone’ est ici réduit à son bec. En amont de ce bec Zorn démultiplie les manières de souffler, utilisant parfois la voix ainsi dénaturée. En aval, il travaille l’air sortant avec sa main comme outil de modulation ou en le propulsant dans des verres d’eau. La musique des cartoons, ses techniques de collages, de zapping et d’exagérations sonores constitue l’influence première de ces pièces expérimentales. (HW)

Avec Naked City, John Zorn déplace toute sa palette musicale dans une esthétique trash. Les multiples genres musicaux (tout y passe) s’y retrouvent confrontés dans de courtes compositions, réalisées selon les règles du cut-up, qui font s’alterner le jazz, le métal, la country, l’ambient, la surf music… En général on ne s’éternise pas plus de quelques mesures dans un genre avant de zapper. Ce qui cimente l’ensemble est la forme la plus radicale de rock de l’époque (années 1980 et 1990) : le trash. Métaphoriquement Zorn soumet toutes ces musiques à de véritables pratiques SM, celles-là même qui illustrent les pochettes de disques de ce projet. (HW)

Au début des années 1990, John Zorn réalise un ‘Song Book’ de près de 200 compositions en l’espace de quatre ans. L’entreprise émerge dans un premier temps sous la forme du Quartet ‘Masada’ (inspiré de celui d’Ornette Coleman) qui réalisera dix volumes en studios avant que Zorn n’entreprenne de prolonger son recueil de partitions à travers de nombreuses formules (notamment, le trio à cordes, la guitare solo, l’ensemble de musique de chambre…). Ce thème et son développement laissent entendre l’immédiateté des compositions et la puissance de jeu des membres du quartet d’origine. (HW)

 

COMPILATIONS



Compilation de saxophonistes qui ont contribué à l'émergence du saxophone. Compilation axée sur l'ère swing, période qui révèle l'instrument comme instrument soliste.

Excellente compilation qui focalise sur le ragtime. "That moaning saxophone rag" un des plus vieux enregistrement connu de saxophone.

Double CD accompagné d'un livret richement documenté et d'une analyse assez détaillée. Sélection de morceaux effectué dans le répertoire classique et dans le répertoire jazz.

Livre-CD réalisé (en 2014) à l'occasion du bicentenaire de la naissance d'Adolphe Sax. Article sur le saxophone dans le répertoire classique et article sur le saxophone dans le répertoire jazz.

 

CLASSIQUE


"Zwei Akte, grand duo pour saxophone et harpe" : pour cette pièce Maurizio Kagel a défini les instruments du duo de la manière suivante : il a demandé dans son entourage quel instrument représentait le plus la féminité et quel instrument représentait le plus la masculinité. Sur base des réponses, les instruments les plus cités ont été : la harpe pour la féminité et le saxophone pour la masculinité. 

Pièce pour bande magnétique et saxophone. Deelay obtenu par re-recording live.

XAS est la pièce de Xenakis dédiée au saxophone. XAS = SAX à l'envers.

 

ROCK


Mur de son hypersonique, Alex Buess au saxophone. Groupe pionnier noise-rock.

 

RYTHM 'N' BLUES


Le jeu frénétique et éxalté de Earl Bostic a inspiré un certain John Coltrane.

 

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