Compte Search Menu

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies permettant d’améliorer le contenu de notre site, la réalisation de statistiques de visites, le choix de vos préférences et/ou la gestion de votre compte utilisateur. En savoir plus

Accepter
Pointculture_cms | focus

Garance ASBL - Pour une déconstruction des stéréotypes de genre

Garance asbl

femme, égalité, féminisme, Féministe toi-même, asbl, Garance, autodéfense

publié le par Alicia Hernandez-Dispaux

Qui a dit que les femmes étaient sensibles et intuitives et les hommes forts et impassibles ? Ne vous êtes-vous jamais surpris à vous laisser berner par les constructions collectives de l’esprit, si tant est que vous en soyez conscient ?

Féministe ou non, femme, homme ou transgenre, le parti pris de cet article est, à l’instar de Garance ASBL, destiné à toute personne ayant expérimenté les stéréotypes de genre dans l’espace public ou privé. En d’autres termes, il s’adresse à tout le monde.

Qu’est-ce qu’un stéréotype de genre ? La Direction de l’Égalité des Chances de la Communauté française le définit comme « toute représentation (langage, attitude ou représentation) péjorative ou partiale de l’un ou l’autre sexe, tendant à associer des rôles, comportements, caractéristiques, attributs ou produits réducteurs et particuliers à des personnes en fonction de leur sexe, sans égard à leur individualité ». Et si Garance n’entend pas faire de différence entre les deux sexes (ni même cloisonner la notion dans une binarité), l’attention est portée sur les femmes puisque, selon l’association, ce sont en grande majorité les femmes qui souffrent de ces stéréotypes de genre.

Souvent décrite à partir de son activité principale (la formation au Seito Boei) qui s’inscrit dans son souhait de prévenir la violence avant qu’elle ne se manifeste, il semblerait que ce qui fait surface lors de notre rencontre mette en lumière un autre enjeu majeur de l’existence de Garance, son désir de participer à la déconstruction de l’ensemble des schémas mentaux, ces dérives du modèle patriarcal sur lequel se base notre société et qui ne font que perpétuer les rapports de domination. Il va de soi que l’objectif est de taille lorsque l’on prend conscience que ces stéréotypes sont partout, existent depuis longtemps et souvent, passent à la trappe dans nos manières de communiquer.

Laura Chaumont et Pauline Musin, toutes deux formatrices au sein de Garance ont pris conscience de leur féminisme il y a quelques années et sont résolues à l’assumer. Leur engagement marqué suscite l’admiration chez certains et la critique chez d’autres (les « PAF » - personnes antiféministes comme elles les appellent). Il faut se l’avouer, aujourd’hui il n’est pas simple de se revendiquer féministe sans être prise pour une femme « anti-homme », c’est l’une des raisons pour lesquelles beaucoup d’entre elles rejettent ce terme. Il est vrai, le féminisme porte souvent à confusion puisque par sa sémantique même, il exclut déjà tout un pan de la population (les hommes), divisant les opinions bien plus que d’autres questions de société qui favorisent le consensus. Et puis, il y a chez les féministes tellement de variantes dans les manières de se penser et de se revendiquer que la portée du mouvement en est parfois diminuée…

Les deux formatrices sont formelles, le féminisme porté par Garance est intersectionnel, pro-choix et constructiviste. Il prend en considération les réalités de chacune, quelle que soit son origine, son âge, ses convictions religieuses, son orientation sexuelle, son identité de genre ; il se positionne en faveur du choix des femmes et il part du principe que tous les stéréotypes de genre sont acquis et non pas innés.

Garance 2

Le panel d’activités proposé pour développer la confiance en soi, le sentiment de sécurité et la capacité d’action est large, tout comme le public ciblé. Dans ses stages, Garance touche principalement les femmes et les filles de classe moyenne mais elle atteint aussi des publics spécifiques comme les femmes issues de l’immigration, celles de plus de 55 ans, les travailleuses du sexe. Des formations pour les femmes handicapées et celles qui travaillent en politique devraient voir le jour dans un avenir proche.

Prénom féminin, Garance désigne également la couleur rouge sécrétée par la plante du même nom. Plutôt bien trouvé d’ailleurs, le rouge ne laisse personne indifférent, il est tranché, agite les passions. Un nom évocateur qui rappelle inévitablement la quintessence du projet et la question féministe…


Alicia Hernandez-Dispaux


Site web : http://www.garance.be/

Classé dans

En lien