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Hexapoda / Insectarium Jean Leclercq: boîtes entomologiques

Hexapoda / Insectarium Jean Leclercq - boites entomologiques 1 - Céline Bataille
L’Insectarium Jean Leclercq – Hexapoda fait partie de ces lieux qui enchantent dès l’entrée. Spécialement pensé selon un parcours didactique étoffé, il permet à un large public de bénéficier d’une approche claire et ludique de l’embranchement des Arthropodes.
Du grec ancien ἔντομα (éntoma) qui signifie « insecte » et λογία (logia) « le discours », l’entomologie désigne la science qui étudie les insectes — -
Cette branche de la zoologie existe depuis des milliers d’années bien qu’elle n’ait été érigée au rang de discipline scientifique qu’à partir du XVIème siècle. Âmes sensibles s’abstenir ! L’aspect peu flatteur de certains spécimens naturalisés dans les deux boîtes entomologiques rend difficile l’observation prolongée. Mais quelle est donc l’utilité de la boîte à insectes ?

 

Dès le 19e siècle, lorsque cette pratique émerge de l’engouement pour l’étude des arthropodes, elle revêt plusieurs fonctions. D’une part, les collectionneurs se concentrent sur l’esthétique de l’objet dans la lignée des cabinets de curiosités (ancêtres des musées et muséums) où l’on trouve déjà des insectes séchés parmi les œuvres d’art et autres bizarreries. Si la logique de ces collections est souvent empirique, ces foyers d’objets hétéroclites contribuent largement au développement de la discipline. D’autre part, l’épinglage méthodique, les légendes qui accompagnent les insectes ainsi que la présentation de leurs différents stades d’évolution, nous renseignent sur la fonction tant scientifique qu’historique et patrimoniale de l’objet. En ce sens, les boîtes à insectes s’apparentent à une gigantesque base de données de la plus grande part de la biodiversité animale. Elles alimentent le travail de recherche dans la mesure où elles permettent de définir les aires de distribution des espèces et d’étudier leur évolution dans le temps.

En plus de leur fonction scientifique, les boîtes de l’Insectarium servent d’outils pédagogiques et rappellent les objectifs principaux du lieu auquel le nom de Jean Leclercq a été associé à titre honorifique. Célèbre entomologiste belge, il veut encourager les jeunes vocations d’entomologistes, introduire les insectes dans les dossiers de la conservation de la nature et surtout, agir en vue de l’existence d’un espace de conservation dans lequel les insectes et le travail des chercheurs wallons seraient valorisés. Le Conservatoire entomologique de Gembloux voit alors le jour en 1960, et les collections ne cessent de s’accroître depuis lors. Dans le souci de faire découvrir le monde des insectes et les collections au grand public, une structure muséale didactique (Hexapoda) est créée en 2010. Elle est gérée par l’Association Environnement et Progrès en collaboration étroite avec l’Unité d’Entomologie fonctionnelle et évolutive de Gembloux Agro-Bio Tech (ULg). En plus d’être un musée, l’Insectarium accueille une soixantaine d’espèces vivantes – insectes, arachnides, crustacés etc. – pour permettre une observation aisée aux visiteurs grâce à un parcours conçu selon un projet pédagogique solide et ludique, qui nous permet de mieux comprendre l’existence de ces petites bêtes.

 

Vous avez dit comestible ?

Rien ne porte à croire que les insectes présentés dans les deux boîtes sont en mesure de régaler nos papilles… À l’heure où les questions d’alimentation sont plus présentes que jamais, le sujet a de quoi engendrer le débat sur les alternatives à l’apport en protéines dont regorgent certains arthropodes. L’intérêt de ces deux boîtes réside ainsi dans le questionnement des différents publics sur l’utilité des insectes et leur rôle essentiel sur notre planète. Face à l’augmentation de la population mondiale qui devrait s’élever à plus de 9 milliards d’individus d’ici 2050 et en regard de la diminution sensible des ressources à venir, comment ne pas envisager l’entomophagie comme solution possible lorsque l’on sait que près de 2000 espèces d’insectes sont déjà couramment consommées sur terre ? Nous vous l’accordons, il est difficile de s’imaginer déguster une blatte frite en guise des traditionnelles chips pour l’apéro ou encore de remplacer la barre chocolatée du dix-heures par des larves. Si cela paraît peu crédible, le sort de nos estomacs semble pourtant dépendre de ces bestioles qu’il faudra bien finir par inviter dans nos assiettes.

L’Insectarium Jean Leclercq – Hexapoda possède de nombreuses boîtes provenant principalement des collections du Conservatoire entomologique de Gembloux qui ce dernier, en proposant plus de trois millions d’insectes naturalisés et conservés, est le plus grand espace de conservation d’insectes en Wallonie. Un grand projet d’implantation d’un nouveau bâtiment à côté de l’Insectarium est actuellement en cours de réalisation, dans le but de donner une visibilité et une accessibilité optimale aux collections. De plus, un site de 17 hectares aménagés en sentier écologique et un panel d’activités nature sont proposées à la Maison de Hesbaye à Waremme, de quoi égayer vos journées printanières et estivales qui arrivent à grands pas !

 L'Objet nature - couverture (c) Balthazar Delepierre



Alicia Hernandez-Dispaux
- photos: Céline Bataille

La publication L'Objet nature (15 musées de Wallonie, 15 objets nature - 96 pages, 30 photos)
est en vente au prix de 5€ dans tous les PointCulture et musées participants.


Hexapoda
45E Rue de Grand’Axhe
4300 Waremme

32 (0) 19.32.49.30.

Gratuité : le 1er dimanche du mois


Découverte dans la région:

balade Grand Axhe WaremmeParcourez le sentier écologique de la zone naturelle de Grand-Axhe à Waremme (juste à côté du musée). La découverte de ce site d’intérêt écologique exceptionnel vous permettra de vous ressourcer et d’apprécier la nature dans un cadre verdoyant de 17 hectares. Celui-ci comporte des zones aussi diverses qu’un verger d’anciennes variétés, une prairie de fauche, des mares et zones marécageuses, un pré fleuri, une zone de friche ou encore une roselière.

Départ: juste à côté du musée


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