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Inde: musique carnatique instrumentale: la flûte en bambou, le nagaswaram et le saxophone

Une discographie commentée de la musique carnatique instrumentale

Sommaire

La flûte en bambou du sud de l'Inde est proche du bansuri. Elle est cependant plus petite et plus aigüe. C'est un instrument simple, en une pièce et sans mécanisme compliqué. Leur taille peut varier, des plus petites de vingt centimètres aux plus grandes de septante-cinq centimètres.

T.R. Mahalingam (1926-86), connu aussi sous le nom de Mali, est un flûtiste de musique carnatique qui a révolutionné le jeu de l'instrument et créé un nouveau style. Il maîtrisait le souffle continu, ce qui lui permettait de tenir la même note pendant plus de 40 secondes.

  • MW5965, Mali: essential recordings of carnatic bamboo flute, 69-70 (Em Records, 2010). Cette réédition propose deux albums de 1969 et 1970 de Mali, ou T.R. Mahalingam, un flûtiste réputé d'Inde du sud. Il interprète différents airs et ragas, ainsi qu'une mélodie populaire. Sa musique est introvertie et explore tous les méandres des ragas.

 

N. Ramani (1934-) est le premier musicien carnatique à avoir été découvert par les publics occidentaux. Né au Tamil Nadu, dans le même village que Tyagaraja, il a très tôt commencé l'apprentissage de la flûte avec son grand-père puis avec T.R. Mahalingam. Il a souvent joué en duo, en jugalbandi, avec d'autres musiciens, y compris du nord.

  • MW7604, Classical karnatic flute (Nimbus, 1990) . Sur ce disque enregistré en 1990, N. Ramani interprète à la flûte en bambou des ragas d'Inde du Sud composés par entre autres Tyagaraja.
  • MW7605, Lotus signatures (Music of the World, 1997). N. Ramani interprète des airs, rythmes et mélodies de la musique carnatique d'Inde du Sud accompagné de divers musiciens au violon, aux percussions mridangam, ghatam et kanjira et à la guimbarde. Les pièces interprétées, des kritis surtout, sont basées sur divers ragas.

 

Le nagaswaram est un hautbois au son perçant, bien plus long que le shehnai du nord de l'Inde. Il est en général joué lors de mariages ou de cérémonies de temple mais est parfois utilisé lors de concerts.

Sheik Chinna Moulana (1924-99), originaire de l'Andhra Pradesh, est un musicien célèbre de nagaswaram dans la tradition carnatique d'Inde du Sud. Il est reconnu pour son incroyable contrôle de l'instrument qui est difficile à jouer.

  • MW6390, Nadhaswaram (Haus der Kulturen der Welt, 1992). Ce disque, enregistré en 1991 à la Haus der Kulturen der Welt de Berlin présente le joueur de nagaswaram (un genre de hautbois) d'Inde du Sud Sheik Chinna Moulana. Accompagné de deux autres joueurs du même instrument et de percussionnistes, il interprète des ragas de la musique carnatique (raga Gaula, Garudadhvani, Shubha Panthuvarali et un bhajan sur le raga Salaga Bhairavi).

 

Le saxophone est un import récent, rappelant les sonorités du nagaswaram.

Kadri Gopalnath (1949-) a commencé par apprendre le nagaswaram avec son père puis s'est tourné vers le saxophone après avoir entendu une fanfare à Mysore en Inde du Sud. Il a mis une vingtaine d'années pour adapter cet instrument au jeu de la musique classique carnatique.

  • MW3136, Gem tones: saxophone supreme, South Indian style (Globe Style, 2000). Kadri Gopalnath a adapté le saxophone au jeu de la musique classique d'Inde du Sud, la musique carnatique. Sur cet enregistrement de 1997, il présente une série de morceaux différents, tous issus de la tradition et basés sur des ragas (Madyamavati, Chitta Ranjani, Mohana, Kapi, Revati et Sindhu Bhairavi).

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