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Le Bastogne de Benoît Mernier

Benoît Mernier
Né à Bastogne en 1964, le compositeur et organiste Benoît Mernier a accepté de nous parler de la ville de son enfance et adolescence et de son éveil à la musique.
Je suis né à Bastogne d’un père ardennais et d’une mère liégeoise. Actuellement, je vis à Bruxelles. — Benoît Mernier

« Mes liens affectifs avec Bastogne sont surtout liés à mes souvenirs d’enfance. À l’époque, il y régnait un certain manque de diversité culturelle. Mais c’est néanmoins là que j’ai fait des rencontres essentielles pour la suite de ma vie. Dans le cadre de mes études secondaires au Petit Séminaire, des personnes comme René Lejeune, Constant Rossion et Armel Job m’ont fait découvrir les univers littéraires et théâtraux. Sur le plan musical, l’organiste Firmin Decerf et l’Abbé Dacremont enseignaient la musique avec des méthodes particulières. Ce sont des personnalités qui rayonnaient et ouvraient notre esprit sur le monde. D’autres rencontres importantes ont eu lieu grâce au discobus de La Médiathèque qui nous rendait visite tous les samedis soirs. Les disques que j’empruntais le samedi étaient déjà tous écoutés le lundi ! Pierre Doucet qui y travaillait à l’époque, me faisait découvrir énormément de choses. J’allais d’ailleurs régulièrement chez lui pour y jouer de la musique, accompagné par sa femme, Elisabeth Jongen dont l’instrument de prédilection était la viole de gambe.

Dès 18 ans, je suis parti à l’Institut supérieur de musique et de pédagogie (Imep) à Namur en suivant les cours de Firmin Decerf pendant deux ans et ensuite j’ai suivi les cours au Conservatoire de Liège. Après mes études, je suis parti à l’étranger poursuivre ma formation.
Actuellement, je donne cours à l’Imep… sur un orgue qui provient du Petit Séminaire de Bastogne et sur lequel je jouais déjà à l’époque ! — Benoît Mernier
Concernant mes lieux urbains préférés de Bastogne, je dirais : l’église paroissiale (église Saint-Pierre) ainsi que la Porte de Trèves qui sont le reflet de l’histoire de la ville.

Dans ma jeunesse, j’habitais dans les faubourgs, à la lisière de la campagne. J’en profitais aussi pour faire des nombreuses ballades dans la nature environnante.

Bastogne s’est profondément modifiée au cours du temps. Son infrastructure est devenue beaucoup plus chaleureuse et conviviale. Quand j’étais jeune, c’était surtout une ville qui vivait sur son passé. Maintenant, sans que la ville n’ait renié son histoire, on y ressent une meilleure qualité de vie qui est liée à un meilleur accès à la culture et au nombre important d’activités culturelles proposées. »


Benoît Mernier

interviewé par Christophe Duchesne



Interview vidéo

Noël Godts interroge Benoît Mernier à propos de son CD La Grâce exilée :


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