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Lied germanique [III] (Le)

Lied germanique [III] (Le)

publié le par Nathalie Ccoronvaux

Histoire du Lied germanique de ses origines jusqu'à nos jours - troisième partie : le lied de la période romantique jusqu'à nos jours

Sommaire

E/ LE LIED ROMANTIQUE:

Deux compositeurs permettent d’approfondir la genèse du Lied romantique: Johan Rudolf Zumsteeg (1760-1802), auteur de  300 Lieder et ballades. Il aura une grande influence sur le jeune Schubert et Carl Maria Von Weber (1786-1826) dont les œuvres, particulièrement les opéras seront le terreau de Lieder devenus populaires par la suite. Tiré de son opéra Freischütz (1821), le Lied de Kaspar en est un excellent exemple.


La période romantique verra un grand nombre de poètes mis en musique. En un premier temps, ils sont européens. A la fin du 19ème siècle, l’univers du Lied s’ouvre aux poètes non-européens, qu’ils soient chinois ou hindous.

Dans l’élaboration de leur tâche, les compositeurs ont souvent publiés leurs Lieder par recueils. Ils pouvaient ainsi les éditer ou les identifier par thématique. Cela aura d’importantes conséquences au niveau de la composition.

Franz Schubert (1797-1827) : Ses quelques 660 Lieder en font le maître incontesté du Lied romantique allemand. La mélodie est souvent simple, laissant une grande liberté à la compréhension du texte. Il joue sur les changements d’atmosphères et les couleurs des tonalités. Le plus souvent, il confie ses accompagnements au piano ou quelque fois, à la guitare. Il existe de nombreux arrangements ou orchestrations des œuvres de Schubert effectués par des compositeurs comme Reger, Brahms, Liszt, Webern, ... .

Robert Schumann (1810-1856) : ses 250 Lieder montrent une approche irrégulière laissant souvent une impression de fragmentation et d’inachèvement. Sa production s’effectue par vagues successives dans lesquelles il s’imprègne d’un genre musical différent : musique symphonique, musique de chambre, cycles de Lieder,....

Le genre du Lied va aussi attirer un bon nombre de compositrices, comme Fanny Mendelssohn (1805-1847) ; Joséphine Lang (1815-1880), sans oublier, Clara Schumann (1818-1896) qui en composera plusieurs dizaines.

Franz Liszt (1811-1886) : Ce voyageur attentif à l’émergence d’écoles nationales compose des Lieder allemands, des mélodies françaises, italiennes, hongroises, .... Avec exigence, il écrit pour ce genre des Lieder expressifs et virtuoses.

Richard Wagner (1813-1883) : S’il compose assez peu pour ce genre, ses Wesendonck-Lieder sont à eux seuls une référence tant ils sont aboutis, fluides et très expressifs. Ils ouvrent la voie à Strauss et à Schoenberg.

Johannes Brahms (1833-1897) : il compose quelques 200 Lieder dont de nombreux cycles.

Hugo Wolf (1860-1903) : Jusque là, le genre du Lied est cantonné à la sphère privée. Plusieurs défenseurs le propagent dans les salles de concert et en tournée. Hugo Wolf saisit cette opportunité et compose 350 Lieder qui ont pour particularité de se présenter comme des drames miniatures.

Richard Strauss (1864-1949) : il écrit quelques 200 Lieder sur une période de 80 ans, dont les profonds "Vier Letzte Lieder".

Gustav Mahler (1860-1911) : Si un compositeur a pu donner une place centrale au genre du Lied, c’est bien lui. Plusieurs volumes sont publiés et proposent des cycles pour voix et piano, pour voix et orchestre. Coutumier du réemploi, Mahler n’hésite pas à donner plusieurs vies à ses thèmes au travers de ses symphonies et de ses Lieder. Il marquera profondément la génération de compositeurs qui graviteront autour de l’école de Vienne.







F/ LE LIED AU 20ème SIECLE :

Influencés par Mahler, ces trois compositeurs – Arnold Schoenberg (1874-1951); Alban Berg (1885-1935) et Anton Webern (1883-1945) – ont beaucoup participé à la production et au rayonnement du Lied. Certains y travaillent une partie de leur existence, d’autres, en particulier, Webern consacre une bonne partie de sa vie à la composition de Lieder.



Proche de cette école sans y appartenir vraiment, Alexander von Zemlinsky (1871-1942) contribue au genre en composant  une bonne centaine de Lieder. En ce qui concerne des œuvres plus tardives, citons les noms de Max Reger (1873-1916) ; Otmar Schoeck (1886-1957) ; Paul Hindemith (1895-1963) ; Paul Dessau (1894-1979) ; Kurt Weill (1900-1950).




G/ ET LE LIED DE NOS JOURS ?

Dans la deuxième partie du 20ème siècle, les compositeurs se détachent petit-à-petit de ce genre souvent associé à la période romantique sans pour cela, rendre la production inexistante. Il existe bien des cycles de Lieder contemporains mais ils se montrent plus discrets dans le paysage musical en dépit de leurs qualités intrinsèques. Citons Wolfgang Rihm (1952) et Torsten Rasch (1965). On se tourne plus volontiers vers la France et vers Messiaen, Dutilleux ou Boulez. Mais là, nous nous éloignons du sujet initial, le Lied germanique.


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