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L’exposition Louis de Funès au Palace

©Cinémathèque de Paris.jpg

Cinéma, Exposition, Le Palace (Bruxelles), Louis de Funès

publié le par Yannick Hustache

L’exposition, produite et montée initialement par la Cinémathèque française à Paris arrive aujourd’hui sous une forme légèrement remaniée dans le centre de Bruxelles, au cinéma Palace pour lequel, ce type d’évènement est également une première.

Sommaire

La fête à Funès

Si d’aucuns ont pu s’étonner de voir la « prestigieuse » Cinémathèque française consacrer une grande exposition à « Fufu », sans aucun doute l’acteur comique français le plus populaire de tous les temps, on pouvait être des plus curieux sur l’angle d’attaque adopté et sur ce qu’il y avait encore à dire/montrer/savoir sur un personnage dont les rediffusions trustent encore et toujours les meilleures audiences télévisuelles, avec des films que fans et simples spectateurs connaissent sur les bout des répliques et mimiques.

L’exposition rassemble des photographies, documents d’époque, sculptures, peintures, dessins et présente bon nombres d’extraits de films pour un total de plus ou moins 150 œuvres. Des objets tels le costume jaune et rouge d’extraterrestre (porté par feu Jacques Villeret) de La Soupe aux choux, la voiture démembrée de Bourvil sous le choc de la Collision du Corniaud, le coffre en bois de L’Avare ou le costume traditionaliste dans lequel De Funès danse dans Les Aventures de Rabbi Jacob.

À noter que certaines pièces de l’expo sont exposées directement aux regards des publics qui viennent simplement voir un/des film(s) au Palace, et qui en profitera pour repasser quelques inusables comédies directement sur grand écran. (Le Corniaud, Les Aventures de Rabbi Jacob, la série des Gendarmes, La Soupe aux choux, La Folie des Grandeurs...).

De Funès en cinq chapitres

L’Expo est divisée en cinq parties qui épouse pleinement la structure ouverte et à plusieurs niveaux du Palace, offrant par là des angles de vues multiples sur certaines pièces ou dispositifs imposants, comme cet extrait musical et chorégraphié tiré du Grand Restaurant, projeté en boucle sur un grand écran/mur.

Dans une première partie, sans doute la plus intéressante du point de vue du curieux et du cinéphile puisqu’il montre les correspondances gestuelles et situationnelles entre les ressorts comiques de Funès acteur et ceux des grands virtuoses du burlesque, Charlie Chaplin, Buster Keaton, avec lesquels il partageait la même taille « modeste », ou encore Laurel et Hardy ou W.C. Fields. L’acteur fait ainsi sa première apparition en 1947 avec très tôt une palette très personnelle d’expressions faciales qu’il va cultiver et travailler jusqu’à la perfection.

©Cinémathèque de Paris (5).jpg

Né en 1914 et décédé en 1983, la carrière de Louis de Funès est d’abord celle d’un artiste persévérant qui va gravir patiemment les échelons qui le mèneront au firmament (des) comique(s) et l’y installer durablement. Et entre ses boulots de pianiste jazz de bar et ses rôles de petit patron veule, tyrannique et sur-actif de l’ère Pompidou/Giscard connus de tous, il y a des dizaines et des dizaines de films pour la plupart oubliés aujourd’hui, où il cabotine et grimace (dans des rôles de ministre, chef d’orchestre, sous-officier…) aussi souvent qu’il ne joue quand ce n’est pas pour le seul « plaisir » d’être mentionné au générique comme figurant. Sa première apparition date déjà de 1946 dans La Tentation de Barbizon où il campe un portier de cabaret et dont on peut (enfin) voir le court extrait.

Mais c’est incontestablement sa rencontre avec le cinéaste Gérard Oury, père de la dialoguiste et scénariste Danièle Thompson, qui vont être à l’origine des indestructibles succès publics répétés que sont Le Corniaud (1965), La Grande Vadrouille (1966), La Folie des grandeurs (1971), et Les Aventures de Rabbi Jacob (1973).

Ce petit être bondissant, souple et tendu comme un élastique, branché en permanence sur une centrale électrique au bord de la surcharge, empruntant déguisements et travestissements à foison, était par ailleurs une sorte de générateur express de mimiques et grimaces instantanées, alors que leur auteur ne faisait d’après ses dires « que (re)jouer sa mère » (en photo dans l’expo) ! À signaler qu’à l’étage du Palace, on trouve un boitier tactile qui offre à la demande, de courtes séquences du vaste bestiaire De Funès en matière d’expressivité comique faciale. Une marque de fabrique reconnaissable dans l’instant.

Enfin, une ultime section de l’expo revient sur la saga des Gendarmes (6 films de 1964 à 1982) où il campe un adjudant-chef tropézien de la maréchaussée locale en quête d’honneurs qui s’attendrit devant les femmes (sa fille, sa future épouse) et s’accroche bon gré mal gré au wagon de son époque au fur et à mesure des épisodes (pas toujours des plus grandioses).

Bonus pour tous !

Sans chambouler sa programmation, Le Palace remet à l’affiche les principaux classiques de l’acteur français à des heures et jours qui conviennent à toute la famille, présentés pour certains par des invités liés au cinéma mais pas que… (Dany Boon, Joachim Lafosse, Erich Boschman, Danièle Thompson, Bruno Podalydès…).

Des activités ont été créées spécialement pour un jeune public (animer Rabbi Jacob, recomposer la recette de La Soupe aux choux…).

Le temps de l’expo, le restaurant du Palace, revoit sa carte (vins compris) dont l’offre culinaire a été remaniée par un jeune chef bruxellois primé, avec un accent particulier mis sur les produits frais et de saison. Le goût des bonnes de ce jardinier (bio avant l’heure) et cuisinier de Louis de Funès n’étant un secret pour absolument personne ! Et pour les chasseurs de goodies, raretés et autres « souvenirs », ils peuvent compléter ou démarrer leur collection ou même chopper le riche catalogue officiel de l’expo à la boutique éphémère sise dans le hall d’entrée.

Métro, c’est (pas) trop !

Dans la station de (pré) métro Bourse, sortie « arrière », côté Palace/ Caroline Record donc, Grafik (une galerie/ Librairie ouverte de Schaerbeek spécialisée dans l'illustration) a invité 10 illustrateurs bruxellois qui ont réinterprété chacun une affiche de film de L.D.F. provenant de la collection d’un collectionneur privé (Thomas Léodet). On peut y voir des images d’archives, des collages/découpages et des « mèmes » venus de l’Internet, tout ceci sans débourser la plus petite somme.

http://www.grafik.brussels/louis-de-funès

Infos pratiques

L'exposition Louis de Funès a lieu au Palace (85, Boulevard Anspach-1000 Bruxelles) du 2

octobre au 16 janvier 2022.

L'exposition est présentée en français et en néerlandais.

Un feuillet explicatif en anglais est disponible à l'accueil de l'exposition.

Ouvert 7 jours/7.

Lun - mar - jeu: 11:00 - 18:00

Mercr - ven - sam : 11:00 - 22:00

Dim: 11:00 - 21:00

Tarifs :

10 € tarif plein

8 € tarif réduit unique (professeurs, demandeurs d’emploi, étudiants et – 18 ans, seniors,

groupes)

7 € tarif groupe scolaire

32 € : pack famille (2 enfants + 2 adultes). Enfant supplémentaire : 8 €

Sur présentation de votre ticket d'entrée expo Louis de Funès à la billetterie cinéma,

bénéficiez du tarif réduit de 6,50 € sur la séance de votre choix d'un film Louis de Funès.

https://cinema-palace.be/fr

Texte ; Yannick Hustache

Photo : La Cinémathèque de Paris