Compte Search Menu

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies permettant d’améliorer le contenu de notre site, la réalisation de statistiques de visites, le choix de vos préférences et/ou la gestion de votre compte utilisateur. En savoir plus

Accepter
Pointculture_cms | focus

Les Bahamas | chansons de pêcheurs d'éponge et goombay

Les îles du Lagon Bleu aux Bahamas
Une nouvelle publication sur Mondorama - les traditions musicales des Bahamas, archipel du nord des Caraïbes

Le Commonwealth des Bahamas est un ensemble de territoires au sein de l’archipel des îles Lucayes, dans l’océan Atlantique. Il est situé au nord des Antilles, au sud-est de la Floride, au nord-est de Cuba et au nord-ouest des îles Turks-et-Caïcos (qui composent le reste de l’archipel) et d’Haïti. Seule une vingtaine des 700 îles qui le composent sont habitées. La plus grande est Andros, à l’ouest. La capitale, Nassau, se trouve sur l’île de New Providence où vivent les deux tiers de la population.

Les habitants originaux de la région, les Lucayens (ou Arawaks) ont été massacrés ou réduits en esclavage par Christophe Colomb à son arrivée en 1492. Les Espagnols quittèrent ensuite les îles qui restèrent inoccupées jusqu’à l’arrivée de puritains anglais chassés des Bermudes en 1648. Devenues colonie britannique en 1718, les Bahamas furent une base importante dans la lutte contre la piraterie durant le 18e siècle. Elles connurent par la suite un afflux massif de colons américains fuyant les États-Unis. Loyalistes attachés à la couronne britannique chassés par la Révolution ou planteurs sudistes défaits par la guerre de Sécession, ils venaient généralement accompagnés d’un grand nombre d’esclaves noirs. La Grande-Bretagne ayant aboli l’esclavage en 1833 sur l’ensemble de son territoire, ceux-ci, à leur arrivée, étaient automatiquement libérés, au grand dam de leurs oppresseurs.

Le pays est indépendant depuis 1973 et fait partie du Commonwealth. Les différentes cultures qui se sont succédé dans l’archipel ont produit des formes artistiques et musicales hybrides. Plusieurs styles typiques y sont nés comme le goombay, ou les chants religieux des pêcheurs d’éponges. Une tradition importante est le Junkanoo, une série de parades et de célébrations se déroulant entre le 26 décembre et le 1er janvier. À l’instar de ses homologues jamaïcains ou floridiens, le Junkanoo a adopté aux Bahamas des formes proches du carnaval, avec défilés masqués et chars musicaux. La musique du festival a influencé toutes les productions locales.

Aujourd’hui, l’activité principale de l’archipel (outre les transactions financières qui y transitent) est le tourisme. Ajouté à la proximité de la Floride et de ses radios, ce facteur explique l’influence omniprésente de la musique américaine depuis les années 1950. Les musiques locales ont peu à peu cédé le pas, et laissé la place à la pop des USA, ainsi qu’aux styles modernes des Caraïbes : reggae, soca, reggaeton. De nouveaux styles, comme le junkanoo (style prenant pour nom le festival emblématique de la région) ont émergé dans les années 1990.


Texte: Benoit Deuxant

Crédit photo: Les Bahamas, l’île du Lagon Bleu, une photo de Dolphin Encounters Limited (via wikicommons)


Toutes les musiques des Bahamas sont expliquées plus en détail sur les pages suivantes:

Joseph Spence – Pêche à l’éponge et guitare

Goombay, Rake and scrape – spécialités locales et tourisme

Classé dans