Nigéria Pop : 3 questions à Williams Chechet
Originaire de Kaduna, au nord du Nigéria, Williams Chechet est un artiste aux talents multiples. Ses œuvres
ont été exposées à travers tout le Nigéria, et publié sur de nombreux supports,
tableaux, livres, pochettes de disques, textile, etc. Influencé par le hip hop
et le graffiti, il a également réalisé de nombreuses fresques murales dans tout
le pays. Il tire son inspiration de sa région d’origine, à laquelle il rend
hommage à travers son projet We Are The North, une série d’illustrations représentant ses habitants, ainsi que des personnages
connus représentatifs du nord. Son style se veut une continuation du pop art et
il cite comme influence le travail d’Eduardo Paolozzi, Roy Lichtenstein, Richard Hamilton, Andy Warhol, Keith
Haring, Takashi Murakami et Brian Donnelly.
Nous lui avons posé trois questions :
- PointCulture : Une de vos principales sources d’inspiration est le pop art. Comment l’avez-vous découvert et comment est-ce que cela influencé votre œuvre ?
- Williams Chechet : J’ai grandi en regardant beaucoup la télévision, où j’ai découvert les dessins animés, qui m’ont poussé à dessiner des comics dès l’enfance. Mon premier contact avec quoi que ce soit qui ressemble à du pop art, ce sont les pochettes de disques chatoyantes dessinées par Lemi Ghariokwu pour les albums de Fela Kuti. Ces pochettes ont eu une grande influence sur mon évolution en tant qu’artiste.
- Votre autre grande source d’inspiration est la culture du nord
du Nigéria. Pouvez-vous la décrire et nous expliquer en quoi elle diffère de
celle du reste du pays ?
- Oui, ma source d’inspiration principale est la culture du nord du Nigéria. Je viens de là, de Kaduna, et je suis né à Kano. Le Nord a une culture très riche qui n’a pas vraiment été explorée par les artistes nigérians et je pense que très peu de choses ont été montrées au reste du monde. J’ai décidé de prendre ce travail en charge.
- Vous faites preuve de
beaucoup d’enthousiasme et d’énergie à partager votre travail et la culture qui
l’a inspiré. Vous avez pour cela utilisé différents supports, peinture,
dessins, collages, peinture murale. Quelle
est votre approche préférée?
- Hmm, je pense que ce que préfère c’est le collage numérique. C’est un médium très flexible qui me permet de manipuler des images jusqu’à ce qu’elles me satisfassent.
Benoit Deuxant
Africa is/in The Future 2018
Du Jeudi 17 mai au Samedi 19 maià PointCulture Bruxelles, au Cinéma Nova, à Bozar et à la Bellone.
En partenariat avec le Goethe Institut. Avec la collaboration de XamXam, la Gaîté Lyrique, PanAfricanMusic | PAM, URCA asbl, Camarote asbl, Cubalandz Festival, Scènégal éthic, Hélico, KAANI, Rebel Up !, SEMETt Bruxelles, MuntPunt, Café Congo, le Collectif Mwanamke, la Maison du Livre asbl, le Centre Librex, Afropean Project et les librairies Les Yeux gourmands, Tulitu, Joli Mai.
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles et Wallonie-Bruxelles International.
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