Quand les chanteurs pour grands chantent les animaux, ça peut vachement leur plaire, à nos petiots ! [première partie]
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Voilà un bon moment que j’avais envie de vous partager, sous forme de vidéos, ces quatorze chansons de tous poils sur les animaux pas spécialement écrites pour les petiots mais qui, à mon humble avis, devraient les faire bondir et rugir de plaisir. En tous cas, mon petit bonhomme, lui, les adorent ! Voici une première livraison de sept titres plutôt « anciens ».
1. Charles Trenet, Le serpent python, 1951
Charles Trenet nous raconte ici une de ces histoires pleines de malices dont il a le secret. Un serpent python affamé avale une bobine toute entière d’un film de tarzan, ce qui provoque chez lui une terrible indigestion. Cette vidéo est un extrait filmé de la dernière tournée du célèbre chanteur-poète fantaisiste datant de 1993. Très belle version piano/voix. Je vous invite aussi à écouter l’original (avec des cuivres qui swinguent à gogo !) qui date de 1951 ; un vrai régal !
C’est un serpent python/C’est un python serpent/Qui se promène dans la forêt/en cherchant à dévorer/Un beau petit lapin/Ou bien un nègre fin/Car le serpent Python a faim/Il a une faim sans fin !
2. Georges Brassens, Le petit cheval, 1952
Georges Brassens a été bien inspiré de mettre en musique ce poème tragique et faussement naïf de Paul Fort. Une chanson qui a traversé le temps pour devenir un classique qui touche autant les petits que les grands. Dans cette vidéo, on voit Georges Brassens partager le chant avec Nana Mouskouri. Une rareté !
Le petit cheval dans le mauvais temps/Qu’il avait donc du courage !/C’était un petit cheval blanc/Tous derrière et lui devant///Il n’y avait jamais de beau temps/Dans ce pauvre paysage/Il n’y avait jamais de printemps/Ni derrière, ni devant
3. Hugues Aufray, Le joueur de pipeau, 1966
Très belle adaptation du célèbre conte des frères Grimm Der Rattenfänger von Hameln, cette chanson « particulièrement scoute » d’Hugues Aufray, petit, m’avait totalement envoûté. Aujourd’hui, la magie opère tout autant sur mon petit gamin de 3 ans qui la connait quasiment par cœur ! Ah, ces rats ! Ah, cette flûte ! Et ces petits enfants qui payent pour l’avarice des grands ! Le montage vidéo a été réalisé à partir du court-métrage The Pied Piper (1933) de Walt Disney.
Un étranger est arrivé un beau soir/De son pipeau, il tirait des sons bizarres/Ses cheveux longs lui donnaient l’air d’un vagabond/En ce temps-là, la ville était envahie/Par tous les rats venus du fonds du pays/Privés de pain, les habitants mouraient de faim.
4. Nino Ferrer, Mirza, 1966
Dans ce tube indémodable, Nino Ferrer réussit à nous mettre de bonne humeur avec sa délicieuse mauvaise humeur légendaire. Et le public, du plus jeune au plus vieux, en redemande ! Quel groove ! Une chanson qui a du chien et qui vous tient en laisse ! La vidéo nous montre un scopitone de 1966 ! Wouaf !
Z’avez pas vu Mirza? Oh la la la la la la/Où est donc passé ce chien/Je le cherche partout/Où est donc passé ce chien ?/Il va me rendre fou/Où est donc passé ce chien ?/Oh! Ça y est, je le vois!/Veux-tu venir ici ?/Je n’ le répéterai pas/Veux-tu venir ici ?/Mmmmm, sale bête, va !
5. Boby Lapointe, La maman des poissons, 1971
Chanson douce et … cruelle du maître des calembours Boby Lapointe ! Bon, je n’ai pas trouvé de vidéo intéressante. Mangez-là en fermant les yeux ! Cette chanson est garantie sans arêtes ! Bon appétit !
La maman des poissons elle est bien gentille/Elle ne leur fait jamais la vie/Ne leur fait jamais de tartines/Ils mangent quand ils ont envie/Et quand ça a dîné ça r’dine///La maman des poissons/Elle a l’œil tout rond/On ne la voit jamais froncer les sourcils/Ses petits l’aiment bien, elle est bien gentille/Et moi je l’aime bien avec du citron
6. Dick Annegarn, Bébé éléphant, 1974
Dick Annegarn, dans les années septante, savait nous concocter des chansons incroyables d’une naïveté formelle qui cachait (à peine) un contenu d’une magnifique profondeur. Ici : la thématique des sans-papiers. Ecoutez aussi ces autres merveilles de son bestiaire : Mireille, Albert (le merle noir et gris), Golda, Paladin braconnier, … Et – Chouette ! –, on a droit à un beau « clip » d’époque, datant de 1974 !
Je suis un bébé éléphant égaré/Pourriez-vous s’il vous plaît me rechercher/Quelle tribu voudrait m’adopter ?/Je suis un égaré sans carte d’identité/Je me plierai à vos coutumes/Si vous acceptez mon volume
7. Richard Gotainer, Le youki, 1984
Et pour terminer ce premier volet, le tube canin le plus déconnant des années quatre-vingt ! Richard Gotainer était le seul à pouvoir nous pondre cette petite pièce de théâtre qui n’a pas froid aux os et qui ridiculise les « pépères au ouah ouah » et les « mémères à sa nounouche » ! Quelle verve, quelle virtuosité ! Et quel clip kitsch digne d’un Michaël Jackson sous acide Walt Disney ! Wouaf, wouaf !
Qu’est-ce qu’il a fait là ? Oh la, le vilain !/Kiki a mangé des bouts de caca !/Non mais des fois ! Oh, vilain tout plein !/Non mais Kiki, qu’est-ce qui m’a fichu ça ?/Veux-tu venir ici gros dégoûtant/Et pas bouger assis debout couché !/À son panier, oh, le méchant !/Va te coucher ! Son pépère est fâché///Kiki, t’as vu, pépère est en colère/Le pépère à Youki fait des gros yeux/Viens voir ici, viens, voir sa mémère/Avec mémère on n’est pas malheureux
À bientôt pour sept autres clips plus récents mais pas moins intéressants !
Guillaume Duthoit