Le but du projet était de ne pas aller dans la révolte pure et dure mais plutôt dans la réflexion : pourquoi ne peut-on pas parler de sexualité librement ? Pourquoi est-ce un sujet tabou ? Les artistes ont alors rencontré plusieurs personnes et leur ont posé une question : « Quelle couleur, quelle matière et quel mot évoquent la sexualité ? ». Leurs réponses ont été transformées en pavé de matières où leur mot choisi est brodé à même le tissu. Via la technique du « shibori », Sarah a voulu transmettre la façon dont elle percevait les personnes et leurs témoignages. La couleur des textiles est amenée par le feutre. Les visiteurs·euses sont invité·e·s à toucher les créations de Sarah qui enclenchent les différents témoignages enregistrés et montés par Guillaume. Le toucher n’est pas un sens choisi au hasard : quand on parle de sexualité, le tactile est une dimension très présente.