Schubert Edition [Harmonia Mundi]
Sommaire
Avec ce nouvel enregistrement du Voyage d’hivers, le troisième qu’il réalise, Matthias Goerne arrive au terme d’un périple schubertien entrepris en 2007. Et lorsqu’on lui demande si rien n’a changé entre la première version du Voyage d’hivers enregistrée en 1996 (DS4395) et celle-ci, il nous répond que, si de manière générale, le premier enregistrement n’est jamais le plus complet, l’interprète doit déjà avoir une idée suffisamment précise de la manière dont il le conçoit pour ne pas avoir à se renier par la suite.
Durant toutes ces années, le baryton n’a eu de cesse d’explorer les pans négligés de la production schubertienne, en compagnie de pas moins de sept pianistes de talent, dont Christophe Eschenbach présent dans les trois cycles au long cours : Le chant du cygne, La Belle Meunière et Le Voyage d’hiver ». Tout au long de cette anthologie d’exception, la voix du baryton a évolué : plus assourdie dans le médium et le grave, elle a gagné en générosité.