Tracking Covid-19 ?
Une présentation toute simple de ce dont il retourne éveille d’évidents assentiments. Le problème, pourtant, réside dans le fait que cela légitime un peu plus les nouveaux systèmes de contrôle. Ça va bien au-delà de la simple intrusion dans les données personnelles. Cela rend possible un état complètement « big brother ». D’autre part, ne vaut-il pas mieux penser une société équipée pour répondre aux attaques de coronavirus, plus anticipativement, sans avoir besoin de développer le numérique panoptique ? Avec une politique soucieuse de l’environnement, renforçant ses services publics et tous ses dispositifs de soin ? Faut-il penser que ces différentes options ne sont pas contraires, qu’il faut privilégier leur complémentarité ? Comment se positionner : en faveur, avant tout d’un outil pratique, facile ou selon un choix de société à plus long terme, prenant en compte les dérives possibles des interfaces technologiques ? Suffit-il de baliser et « fermer » certains usages, dès lors que l’histoire nous apprend que ce que rend possible une technique finit d’une manière ou d’une autre par voir le jour, se réaliser ? Quelle vision culturelle d’avenir, pour les prochaines générations, doit nourrir les investigations et délibérations sur cette questions ? N’est-ce qu’un jeu de pouvoirs entre lobbys ?
Certain·e·s appellent à un large débat sur la mise en place de « tracking Covid-19 » ? Mais comment sera instruit ce débat ? De quelles informations disposeront ceux et celles appelé·e·s à se prononcer ?
En décembre 2019, notre cycle de conférences et débats, « Pour un numérique humain et critique », organisait une conversation entre Antoinette Rouvroy et Hugues Bersini sur ces enjeux liés à l’usage, même bienveillant, des algorithmes.
Cette conversation, animée par Pierre Lorquet de la Maison du Livre, représente une incontournable introduction aux enjeux de ces contrôles par le numérique.
Smart Cities – Vers la fin de l’espace public urbain comme espace démocratique ?
Rencontre avec Félix Tréguer
Propos recueillis et mis en forme par Olivier Grinnaert (Gsara)