Une classe (IDM / ARTS², Mons) explore Berlin
- PointCulture : C'est quoi l'idée d'emmener des étudiants de la section Image dans le milieu (IDM) à Berlin ? Pourquoi Berlin?
Jean-François Octave : IDM est très « berlinois » : c'est aussi la ville où l'atelier va le plus souvent. Une ville pas prétentieuse, pas chère, pas encore trop trop touristique, où l'art est « top de chez top », la vie nocturne cool, l'ambiance générale vraiment très sympa… Bref, un endroit parfait (même si on sent que ça s'est fort gentrifié depuis les années 1990 où l'on a commencé à y aller). On s’est demandé où aller… et il y a eu une unanimité pour Berlin !
- Comment se prépare ce genre de voyage ? Les étudiants reçoivent-ils des consignes?
On leur avait donné un contrat « interventions artistiques » par rapport auquel ils avaient un programme à remplir... C'est toujours pas mal de travailler dans une ville qu'on visite, ça donne un autre rapport aux lieux.
- Était-ce leur première visite à Berlin?
Oui, bizarrement. Alors que certains voyagent pas mal...
- Quels étaient leurs référents berlinois?
Des références plutôt : Paul Kalkbrenner
https://www.pointculture.be/mediatheque/recherche/avancee?intervenant=Paul+Kalkbrenner&titre=&morceau=&descripteur=&label=&ref=&sort=&selected_facets=media_type%3Avid%C3%A9o&location=
, Wim Wenders, Wolfgang Tillmans, Ellen Alien, les clubs mythiques, etc.- Et quel effet ça leur a fait?
Ils étaient très enthousiastes !
- Comment s'effectue la « plongée berlinoise » ? Un programme est établi ? Il y a place pour du free style aussi?
C'était les travaux forcés (!), on avait un programme d'enfer : plein de musées, de galeries, de lieux divers. On avait le « papier magique » (sic!), qui nous donnait la gratuité dans tous les musées. Mais on avait un chouette groupe : ils en redemandaient ! On a aussi bien été visiter la Topographie de la terreur, que voir Néfertiti au Neues Museum, la collection Boros dans son fameux bunker, le mémorial gay d'Elmgreen et Dragset, les jardins communautaires, les installations hyper trash de John Bock à la Berlinische Galerie – ou été boire des verres chez Madame Claude...
- Qu'est-ce qu'ils y ont surtout remarqué, qu’en ont-ils retenu? Outre les photos, ont-ils pris des sons, écrit des impressions, fait des croquis ?
Oui, tout ça! Des sons, des croquis, des photos, des interventions, de la vidéo, de l’écriture. Comme IDM est un atelier transdisciplinaire, ils ont l'habitude d'englober un certain nombre de médias différents.
- Y a-t’il eu des perceptions différentes selon les étudiants et les étudiantes ? Ou bien y avait-il plutôt une sorte d’unanimité?
Il y avait une certaine propension à surtout capter les détails, la banalité. J'ai dû insister pour qu'on ait quand même des clichés, qui permettent de reconnaître la ville.
- Comment comparent-ils Berlin à « nos » villes ou à d'autres villes, ailleurs ?
Oups, on n'en a pas encore reparlé ! Il faut dire qu'on est rentré le 28 juin, juste avant les grandes vacances.
- Quel sera l'utilisation des contenus ramenés de ce voyage (à part la projectionà PointCulture ) ?
Parallèlement (et/ou en opposition) à Berlin, ils ont un atelier A IDM photoguide of Mons prévu fin septembre et puis des performances dans la ville. Ensuite, on verra où les vents nous mèneront (aux dernières nouvelles, il serait question de Ouagadougou, au Burkina Faso !)…