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Une école sur les chemins de la permaculture

permacarême

nature, nature culture, environnement, Permaculture, transition, ecole

publié le par Frédérique Muller

Nous rencontrons ce matin Valentine, qui travaille pour le projet « PermaCarême ». Celui-ci a pour vocation de mener différentes activités au sein de l’Athénée Royal Maurice Carême à Wavre, selon les principes de la permaculture : prendre soin de l’humain, prendre soin de la nature et créer de l’abondance.
permacarême

Le logo du projet dessiné par un ancien élève

Nous voici sur le site d’une grande école ouverte à près de 800 élèves, de la maternelle au secondaire. Le site s’étend sur plusieurs niveaux et comprend plusieurs bâtiments, reliés entre eux par des chemins et des couloirs, mais aussi séparés par des grillages, des lignes au sol et des espaces verts. Un ensemble de zones, aux finalités caractéristiques et personnes ressources potentielles fort variées, qui fait écho à l’évolution du projet « PermaCarême » qui se constitue, lui aussi, en puzzle bigarré. Cette hétérogénéité des espaces et des activités est à la fois une source de richesses et de difficultés.

La permaculture

Née en Australie à la fin des années 1970, la permaculture se voulait, à l’origine, une solution aux effets dévastateurs de la production alimentaire sur les écosystèmes naturels, ainsi qu’une alternative à la dépendance aux énergies fossiles. Au fil des années, elle a évolué, jusqu’à devenir une approche globale, holistique et systémique de toutes nos activités humaines. La permaculture est à la fois une éthique, une série de principes et une boîte à outils de conception de systèmes qui copient les écosystèmes naturels pour être aussi efficaces, équilibrés et pérennes que ces derniers. La permaculture appliquée au domaine social aborde les écosystèmes humains comme des systèmes vivants, répondant aux mêmes principes que les écosystèmes naturels. Cette discipline utilise les outils et le mode de pensée de la permaculture pour créer et entretenir des écosystèmes humains équilibrés, pérennes et générateurs d’abondance, en visant un savoir-être permacole. (d’après le site Pauline Lemaire).

permaculture

Les activités potagères

Le projet "PermaCarême" débute en 2015 en se basant sur une série d’initiatives qui avaient déjà vu le jour au cours des années précédentes mais qui s’étaient essoufflées avec le temps : des cultures potagères, le recyclage des déchets et des actions en faveur de la préservation de la biodiversité.

Trois anciens élèves de l’école se réunissent alors, plus de 10 ans après avoir quitté leur école, et décident d’insuffler un vent nouveau à ces projets fragiles, guidés par la philosophie de la permaculture. Depuis le début, l’idée est ainsi de rassembler des personnes différentes autour des projets (enseignants, élèves, ouvriers de l’école et partenaires extérieurs). Aujourd’hui, par exemple, sont impliqués dans le projet, en dehors des personnes liées à la vie de l’école, une éducatrice, mais aussi, entre autres, Wavre en Transition, le CEC Le Grenier, l'association des parents, la Cellule environnement de la Ville (qui a aidé pour l'approvisionnement en arbres et arbustes par exemple).

Les lieux investis évoluent. Des projets y naissent, s'y développent, et parfois sont délaissés, au moins un temps. Tout ici est expérimentation et adaptation.

Le projet évolue au fur et à mesure des opportunités et des forces vives. Quand, en 2016, Wavre en Transition cherche un local pour ouvrir une épicerie, une rencontre prometteuse a lieu lors de la projection du film « En quête de sens », et l’idée vient de réhabiliter un vaste entrepôt de l’école pour l’y installer. Ainsi nait "MacaVrac".

MacaVrac, l’épicerie

Une fois le local réaménagé sur base de dons et de trouvailles, le tout dans l’idée d’être le plus autonome possible, l’épicerie MacaVrac ouvre, sous la forme d’une coopérative participative à finalité sociale. Une quarantaine de citoyens ont lancé le projet et 290 coopérateurs y participent aujourd’hui sous des formes diverses.

http://wavreentransition.reseautransition.be/projets/macavrac-compagnie/

permacarême

Il s’agit d’une véritable structure en toile d’araignée qui montre bien toute la richesse et les connexions, l’ouverture du projet.

L'avenir

Défi aujourd’hui, c’est le rôle de "PermaCarême" qui se veut être dans l’accompagnement participatif et non en pilote. Outre cette réflexion profonde et cette vigilance constante sur les modalités de fonctionnement, et parmi les projets à venir, l’école installera, avec l’aide du programme Ose le vert, une série de bacs à végétaux pour matérialiser les zones d’activités dans la cour, dessinées dans le cadre du plan de prévention de harcèlement (zone avec ballon, zone calme, etc…), et mettra en place une série d’activités pédagogiques liées à l’épicerie (cours de gestion, de mathématiques, de langues, ainsi que des ateliers de fabrication de produits ménagers et des ateliers 0 déchets). Toujours dans le cadre du programme Ose le vert, les enfants seront également amenés à pouvoir explorer davantage les alentours, très verts, de l‘école. Celle-ci devenant moins étanche par rapport à son environnement.

Le nom même du projet tend à évoluer pour redéfinir une identité englobante et partagée. Au départ, « PermaCarême » est la contraction des mots permaculture et Maurice Carême, du nom de l’école et du poète mondialement connu, Wavrien d’origine et ancien élève de l’École moyenne. Ce nom tend à devenir « Permaca ». Si le préfixe renvoie toujours à la permaculture, la suite renvoie davantage à la ville, dans son identité culturelle. Le « Maca » en effet, selon la légende, représentant des bourgeois de Wavre, choisi pour son tempérament frondeur, est délégué auprès du seigneur local afin d’obtenir plus de droits et de libertés pour la cité. Une explication à caractère étymologique lie le nom « Maca » au mot wallon signifiant « marteau ». L’homme serait têtu comme l’outil qui cogne pour enfoncer le clou, et donc, il réussit, en 1222, à persuader le duc de Brabant de donner aux habitants les libertés demandées et notamment celles permettant le développement du commerce local. La tradition affirme que caresser les fesses du Maca garantit une année de bonheur. En 1962, le sculpteur Jean Godart donne naissance à un adolescent de métal, au visage espiègle et aux fesses à l’air, nommé Maca. Depuis lors, il escalade la balustrade du perron de l’hôtel de Ville. (d’après le site de la ville).

maca

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