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23 chansons chics sur l’échec

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Chanson francophone, chanson, chômage, ouvrier, travail, échec, réussite, sens de la vie

publié le par Guillaume Duthoit

Voici une playlist qui rassemble 23 titres de chanteurs et de rappeurs qui abordent la question de l’échec sous différents angles : le poids de la vie des gens seuls, les angoisses de ceux qui cherchent à « réussir leur vie », les frustrations des artistes en manque de reconnaissance, les dégâts du monde du travail, les souffrances des « ratés » de notre société (losers, paresseux, rêveurs, profiteurs, inadaptés) et le désespoir des victimes du chômage. Un témoignage en chansons d’humains qui, finalement, tentent juste de rester debout sur le grand échiquier de la vie. Une playlist qui fait écho à la pièce "Rater mieux rater encore" d'Hervé Piron qui se joue actuellement au Théâtre Varia.

L’échec amoureux

Dominique A : Le Travail (1995)

Dominique A chante ici un texte ambigu sur les relations « vie au travail/vie de couple » où la réussite dans l’un fait du tort à l’autre.

Yann Tiersen : L’Échec (2001)

Dans cette chanson, Yann Tiersen voudrait affronter son échec (amoureux) pour le dépasser et revenir aux jours heureux.

Benjamin Biolay : Raté (2009)

Benjamin Biolay raconte l’histoire d’un mec qui passe à côté de sa vie (amoureuse).

Le sens de la vie : réussir sa vie, rater sa vie

Alain Souchon : Le Dégoût (1978)

Souchon incarne ici un personnage qui a le dégoût de la vie depuis toujours. Sans doute le récit d’ « inadapté » le plus puissant du répertoire francophone, sur une musique très inspirée et plutôt inattendue de l’ami Voulzy.

Jean-Jacques Goldman : C’est ta chance (1987)

Ce gros succès de l’homme en or raconte l’histoire d’une fille qui, pour réussir sa vie, va devoir se battre et s’adapter car elle n’a pas les avantages de certaines de ses consœurs (plus belles, nées dans une bonne famille, etc.). Et ce chemin la rendra plus forte, et quelque part, « plus belle » finalement que celles qui n’ont pas dû le « devenir ».

David McNeil : Tiramisu (1991)

David McNeil réussit ici une des plus belles chansons sur le mal de vivre en faisant référence au tiramisu, dessert italien qui se veut un « remonte-moral » (tiramisu à traduire de l’italien par « tire-moi vers le haut »).

Presque Oui : Peau neuve (2008)

Thibaud Defever, alias Presque Oui, écrit ici peut-être la plus belle chanson de renaissance après des coups durs de la vie.

Orelsan : La Peur de l’échec (2009)

Orelsan a les angoisses de ceux qui, comme lui, ont passé une enfance plutôt heureuse, mais au final assez monotone. Il incarne la voix de cette « génération bof » qui se cherche une identité, une personnalité et qui doute d’arriver à se construire.

Les rêves de gloire inassouvis

Charles Aznavour : Je m’voyais déjà (1961)

Dans ce titre emblématique d’Aznavour, un chanteur nous confie ses rêves de gloire. Au fil des années, dans son costume bleu, alors qu'il a persévéré, tout donné, jamais le succès ne sera au rendez-vous.

Alain Bashung : Samuel Hall (1998)

Inspirée par Sam Hall, pièce country du 19ème siècle, dont une des versions les plus connues est celle de Johnny Cash, cette chanson, dont les paroles ont été écrites par l’écrivain Olivier Cadiot (auteur aussi de « Madame rêve »), est la confession d’un écrivain jugé comme un raté par sa compagne : « Tu vas nous pondre un truc qui marche ! dit-elle ».

Gérald Genty : Pour l’instant j’suis pas encore trop connu... (2004)

Gérald Genty se met ici dans la peau d’un chanteur qui ne connaît pas encore le succès et qui transcende sa frustration par l’absurde.

Les dégâts du monde du travail : stress, surexploitation

Mistinguett : J’en ai marre (1922)

« J'en ai marre », c'est l'histoire d’une jeune femme exploitée, sous-payée et maltraitée qui ne peut plus s’empêcher d'exprimer son ras-le-bol ! On peut se demander quel est son métier ? Pour moi, il s’agit du plus vieux métier du monde, thématique emblématique de la chanson réaliste dont Mistinguett n’est pourtant pas une grande représentante.

Rocé : De pauvres petits bourreaux (2010)

Le rappeur Rocé nous dresse ici les portraits de deux carriéristes (un homme, puis une femme) qui s’épuisent dans leur course au sommet. Deux personnes effondrées qui seront vite remplacées dans un monde du travail sans pitié.

Serge Gainsbourg : Le Poinçonneur des Lilas (1958)

Voici les sombres confidences d’un employé très modeste de la RATP et de son ennui, son ras-le-bol professionnel. L'histoire d'un homme désespéré devant la monotonie, la répétitivité d’un boulot mécanique et déprimant dans un souterrain sans soleil, ni lumière, sous un « ciel de faïence » où ne brillent « que les correspondances ». Du grand Serge !

Les « ratés » : les losers, les paresseux, les rêveurs, les inadaptés

Coluche : Sois fainéant (ou Conseils à un nourrisson) (1977)

L’humoriste Coluche livrait régulièrement au milieu de ses sketches des chansons engagées franchement à gauche. Voici une de ces perles où il explique à l’enfant qu’il abandonne pourquoi il ne faut pas travailler.

Sanseverino : Swing du nul (2002)

C’est l’histoire d’un mec qui gâche tout, qui rate tout ce qu’il entreprend. Le gars qu’il ne fallait pas inviter, quoi ! Pourtant, ce dernier se rend compte de sa poisse. Il se met alors à rêver d’un monde à l’envers où rater serait réussir.

Thomas Fersen : Deux pieds (2003)

Thomas Fersen dresse le portrait d’un loser magnifique, d’un paresseux pas pressé qui aime regarder les travaux dans la rue.

Didier Super : À bas les gens qui bossent (2008)

D’après Didier Super, les ratés, ce ne sont pas les chômeurs, mais bien ceux qui bossent !

Les victimes du chômage

Eddy Mitchell : Il ne rentre pas ce soir (1978)

Eddy Mitchell raconte ici la dégringolade d’un cadre supérieur bien installé dans son entreprise, qui vient d’apprendre sa brutale mise à la porte après le rachat de sa société par une multinationale. C’est pour lui un terrible échec ! D’autant que rebondir et retrouver un emploi, la cinquantaine venue, est extrêmement difficile.

Bernard Lavilliers : Les Mains d’or (2001)

Le chômage, les usines qui ferment, telles sont les dures réalités de notre monde moderne. Bernard Lavilliers nous raconte ici cette tragédie qui anéantit les hommes, qui les prive des miettes d’espoir qu’ils avaient encore quand ils allaient au travail, même pour un salaire de misère.

François Hadji-Lazaro : Le Chômage a des vertus (2004)

François Hadji-Lazaro (Pigalle, Les Garçons Bouchers) chante ici les débuts d’une belle idylle qui a vu se transformer l’ANPE en lieu de rencontre amoureuse. Merci, monsieur François, de faire naître du positif des situations les plus désespérées !

Sanseverino : Les Ouvriers (2006)

Sanseverino nous amène ici dans un univers plein de nostalgie mais aussi devant un constat bien triste : la France avait des ouvriers, elle les a perdus désormais. Un très bel hommage à toutes ces victimes de la mondialisation !

Marcel et son orchestre : Le Chômage (2012)

Et pour terminer, laissons-nous contaminer par Marcel et son orchestre qui voient le chômage comme une maladie !

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